Abdelmalek Droukdel, alias Moussab Abdelouadoud, et huit autres terroristes dont trois autres “émirs” de l'ex-GSPC ont été condamnés par contumace, avant-hier, à la peine à perpétuité par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès pour notamment “appartenance à un groupe terroriste et tentative de kidnapping”. Onze autres personnes citées dans cette affaire, dont sept arrêtées et deux en contrôle judiciaire, – la plupart originaire de la région de Dellys – ont été acquittées. Les faits de cette affaire remontent au mois de novembre 2008 lorsque deux personnes suspectées de travailler pour des terroristes ont été arrêtées dans un barrage fixe par des gardes communaux à Iflicène (daïra de Tigzirt), alors qu'elles se trouvaient dans un véhicule de marque Peugeot 307. Grâce à leurs témoignages, les services de sécurité ont pu établir les différentes actions et attentats que prévoyaient de mettre à exécution les responsables de l'ex-GSPC sous les instructions de Droukdel. Ainsi, selon l'arrêt de renvoi de cette affaire, l'“émir” de katibat Ennour, Mouhoub Youcef, abattu par les services de sécurité en 2008 à Tizi Ouzou et l'“émir” de Mizrana, Guenoune Hamza, tous les deux originaires de Dellys, ont planifié pour assassiner le chef de la garde communale d'Iflicène et le kidnapping de K. Boualem, un entrepreneur de la région de Tigzirt. Par ailleurs, le même tribunal a condamné le “beau-frère” de l'“émir” Bentitraoui, un repenti, à 10 ans de prison ferme et son gendre originaire de Bachjarah à 5 ans de prison ferme. Trois autres personnes arrêtées dans cette affaire et considérées comme faisant partie d'un réseau de soutien aux groupes du GSPC ont été condamnées à trois ans de prison ferme. Le procureur avait requis 15 ans pour les deux premiers cités et cinq ans pour les trois autres accusés. Tous ont été arrêtés au lendemain de l'élimination de Bentitraoui abattu à Alliliguia au centre-ville de Boumerdès par la BMPJ de Boumerdès. Ainsi et selon l'arrêt de renvoi de l'affaire, l'un d'eux aurait accepté de loger l'“émir” Bentitraoui chez lui et lui aurait même promis de lui donner sa fille en mariage. L'accusé a nié les faits en affirmant avoir pris Bentitraoui pour un policier. Mais le procureur lui a demandé comment se fait-il que son numéro de téléphone ait été trouvé à plusieurs reprises sur le portable de Bentitraoui et que plusieurs communications échangées avec l'“émir” de katibat El-Feth ont été relevées. Ce dernier aurait même, selon l'arrêt de renvoi, instruit son futur “beau-frère” d'acheter un appartement à Corso pour servir de refuge et pour planifier les attentats. Au cours de l'enquête, les services de sécurité ont démantelé en même temps un réseau de soutien au groupe terroriste spécialisé dans les distributions des documents et CD subversifs qui appellent au djihad.