Finalement, la commission de daïra a affiché, avant-hier, la liste de cent huit bénéficiaires de logements sociaux locatifs du programme dit des deux cent cinquante. Sitôt que les noms ont circulé, l'APC a informé les citoyens postulants à ce type d'habitations de la situation du logement au niveau de cette commune. “Une autre liste de soixante-dix sera rendue publique au maximum dans quinze jours”, nous a confié le P/APC. De peur qu'il y ait une contestation comme en 2000 après l'affichage de la liste des logements, les autorités locales ont préféré la transparence en rendant publics tous les chiffres inhérents à ce type de logements. Ainsi, comme première situation, il est à savoir que les squatteurs des cent cinquante six logements depuis maintenant neuf ans auront un traitement spécifique. Il faudrait comprendre que seuls les “méritants” y seront maintenus sur place : site de la nouvelle ville, logements jouxtant la cité colonel Amar-Ouamrane et l'abattoir ; par ricochet, il y aura des expulsions. Les autorités communales annoncent aux autres prétendants que trois cent quatre logements de même formule sont en voie d'achèvement, d'une part, et que les bénéficiaires ont été retenus sur la base de dossiers et de critères approuvant leur cas : expulsés par décisions de justice, cas de citoyens occupant les édifices publics, cas litigieux et contentieux et cas sociaux avérés recensés dans les villages et quartiers, d'autre part. Les rédacteurs de cet état des lieux n'ont pas omis d'évoquer la situation du RHP (résorption de l'habitat précaire), épine dans le dos des autorités quant on sait qu'il y a encore quatre cités qu'il faudrait éradiquer. À ce propos, un programme de quatre cent vingt unités est retenu pour la municipalité : cent quatre-vingt-quatre logements sur la route de Henia déjà confiés, les cités de Boufhaima et de Tazrout et cent soixante logements au stade de relancement. Alors que pour les soixante-seize autres destinés à la cité de Maâmar, il faudrait encore attendre car le site initialement choisi a été délocalisé à la mi-mars en raison du glissement de terrain qui s'est produit à la fin de l'année dernière. En somme, telle est la situation qui prévaut à Draâ El-Mizan où des milliers de demandes avaient atterri durant des années sur le bureau du P/APC étudiées minutieusement par la commission de daïra durant des mois.