Le président de Ahd 54 s'exprimait, hier, à Mila devant ses militants dans le cadre d'une réunion de préparation du congrès de ce parti, prévu avant la fin du mois en cours. Selon Fawzi Rebaïne, le président Bouteflika a utilisé, et sans aucune retenue, tous les moyens financiers et humains de l'Etat lors de la dernière campagne électorale d'avril 2009. “La Sonatrach, par exemple, aurait fait don de 7 300 milliards de centimes au profit de ses comités de soutien durant la campagne électorale”, avancera le président de Ahd 54 en guise de preuves. Avec de telles accusations, venant d'un ex-candidat à cette même élection, Fawzi Rebaïne vient de jeter un pavé dans la mare en essayant de faire glisser le débat sur les scandales de Sonatrach vers une sphère politico-financière. Les propos du président de Ahd 54 risquent de ne pas passer inaperçus dans une conjoncture marquée par des scandales que plusieurs parties ne veulent pas voir déborder de leur cadre strictement financier. Dans ce même sillage, Rebaïne révélera que son parti a adressé une lettre au Conseil constitutionnel dans laquelle il a demandé l'ouverture d'une enquête sur ce don de la compagnie nationale des hydrocarbures, en menaçant de recourir aux instances internationales si le black-out observé sur cette question est maintenu plus longtemps qu'il n'en faut.Le président de Ahd 54 s'exprimait, hier, à Mila devant ses militants dans le cadre d'une réunion de préparation du congrès de ce parti prévu avant la fin du mois en cours. Ainsi, lors de cette même rencontre, Rebaïne a fortement déploré le verrouillage du champ audiovisuel national devant le capital privé et appelle à la création d'un conseil supérieur de l'audiovisuel pour réguler l'activité médiatique plurielle. “Nous avons des compétences de portée internationale dans le domaine des médias lourds, et il serait regrettable de ne pas les exploiter dans le pays au profit de la nation. D'ailleurs, le fait qu'il n'y ait que la télévision étatique est contraire à l'esprit d'ouverture et de démocratie que les décideurs se targuent d'instaurer.” Et d'ajouter : “Moi, personnellement, en tant que candidat à l'élection présidentielle, je n'ai pas été invité une seule fois par la télévision ni par la radio depuis avril 2009. L'orpheline et ses sœurs (sic) m'imposent un embargo des plus hermétiques.” En survolant l'épineuse question du pouvoir d'achat de l'Algérien, Rebaïne fera endosser la responsabilité au ministère du Commerce. Selon lui, le ministère est non seulement incapable d'organiser le marché des produits alimentaires, mais encourage, par son inaction, le développement du marché noir. Il fera savoir dans ce sens que son parti possède une vision scientifique et moderne quant à l'organisation de l'activité commerciale et pourrait, s'il était au pouvoir, organiser de façon fiable le marché des fruits et légumes et aplanir, par conséquent, la majorité des difficultés qui font souffrir le consommateur aujourd'hui.