De l'argent sale qui sent le soufre Comment est-on arrivé à ce scandale sans précédent dans l'histoire de l'Algérie ? À travers les révélations d'anciens responsables, on apprend que le mode de gestion de Sonatrach est à la source de pratiques de corruption, de malversations et de surfacturations à l'origine d'une énorme prédation de deniers publics. L'argent détourné sent ainsi le soufre. La relative autonomie par rapport au politique, dont jouissait la compagnie nationale, n'a donc pas servi à la doter d'un système de gestion rigoureux, respectueux des règles de l'éthique et de la transparence, en dépit de plusieurs contrats d'assistance technique conclus en la matière avec de grandes boîtes internationales. La prise de décision à Sonatrach était plutôt centralisée dans les tours du Val d'Hydra, suivant différents spécialistes proches du dossier. Retenons, cependant, que la compagnie pétrolière nationale tire de nouveau gloire de ses milliers et milliers de cadres et travailleurs compétents et intègres qui, grâce à leur dévouement, ont permis à Sonatrach de résister à la tempête. Grâce à ces troupes, la compagnie nationale n'a enregistré aucune répercussion négative sur sa production de pétrole et de gaz, ses recettes en devises et l'exécution de ses contrats avec les partenaires étrangers. Mais la peur qui a gagné nombre de cadres n'est pas près de s'estomper. Va-t-on prendre des risques de gestion dans un tel système ? La réponse est connue. Sonatrach est en passe de tourner au ralenti quant à la conclusion de nouveaux contrats importants. Tant que les choses ne semblent pas claires. En attendant la tenue du procès. Enfin, la justice parviendra-t-elle à situer les responsabilités dans ce détournement de l'argent du peuple ? Si les résultats de l'instruction en cours semblent déterminants dans la culpabilité ou non des 10 hauts responsables de Sonatrach mis en cause dans l'affaire. Faut-il pour autant s'attendre à l'aboutissement de toutes ces investigations ? Ce qui peut paraître aujourd'hui comme moins certain tant la situation paraît ressembler à un bal masqué. K. R. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI