Les rencontres avec les responsables locaux de l'agriculture de la région ont toujours eu un goût d'inachevé. Les fellahs de la région de Tafraoui, Oued Tlélat et El Kerma attendent avec impatience l'inauguration du projet d'irrigation de la plaine d'El Mlata à partir de la station d'épuration d'El Kerma dans la wilaya d'Oran. En effet, le projet consiste à utiliser les eaux traitées au niveau de la station d'El Kerma pour irriguer, d'abord, 5 000 hectares en 2011, avant d'atteindre les 8 000 en 2014. Diverses infrastructures devront être réalisées. Des bassins de décantation, des lagunes pour stocker l'eau, une station de refoulement et une conduite de plusieurs kilomètres, sans oublier le curage du barrage de la commune de Zahana, situé à environ 32 kilomètres d'Oran, dans la wilaya voisine de Mascara. Cependant, plusieurs questions subsistent et intriguent énormément les fellahs de la plaine El Mlata depuis qu'ils ont appris que l'irrigation ne concerne pas les cultures maraîchères, mais seulement les céréales, les fourrages et les arbres fruitiers. Parmi les questions qui persistent, il y a le problème de la qualité de l'eau, le taux de salinité de l'eau récoltée de la station d'épuration d'El Kerma et les risques probables sur la culture des céréales. D'autre part, des doutes sur le respect du délai de réalisation de ce grand projet au profit de l'agriculture demeurent intacts chez les cadres locaux de l'agriculture qui n'hésitent pas à reconnaître qu'il s'agit d'un projet de grande importance pour la région. Les inspections du ministère de l'Agriculture sont régulières pour en savoir plus sur le taux d'avancement des travaux. La dernière en date remonte au 8 mars dernier lorsqu'une délégation ministérielle a inspecté la station d'épuration des eaux usées d'El Kerma, avant d'aller visiter le chantier à Tafraoui. Les rencontres avec les responsables locaux de l'agriculture de la région ont toujours eu un goût d'inachevé puisqu'aucune information sur les retombées du projet sur l'agriculture dans la région, ni les réponses souhaitées par les fellahs, ne sont données par les délégations successives qui atterrissent dans la capitale de l'Ouest.