Les Etats-Unis sont toujours menacés par les terroristes, comme l'indique la découverte samedi soir d'une voiture piégée à Times Square au cœur de New York, dont l'explosion, qui aurait fait de nombreuses victimes, a été évitée grâce à l'aide d'un vendeur qui a alerté la police. New York a échappé à un carnage samedi en fin de journée, grâce au concours d'un vendeur, qui a informé la police de la découverte d'une voiture piégée à Times Square, en plein Manhattan. Les policiers ont réussi à neutraliser la bombe qui, si elle avait fonctionné, aurait sans doute fait un grand nombre de morts, selon les autorités new-yorkaises. Aussitôt, le secteur de Times Square a été évacué par la police samedi soir après la découverte de l'engin, aux alentours de 18h30 locales. Le véhicule piégé, un Nissan Pathfinder vert sombre immatriculé dans le Connecticut, était garé à l'angle de la 45e rue et de Broadway. Son moteur tournait toujours et ses feux de détresse clignotaient. Le dispositif était composé d'explosifs, de fils électriques, de deux jerricans contenant chacun 19 litres d'essence, de trois bonbonnes de gaz propane ainsi que de deux réveils, le tout posé à l'arrière du véhicule. La plaque minéralogique ne correspondait en fait pas au véhicule en question. Après enquête, il s'est avéré que la plaque appartenait à un camion qui avait été envoyé à la casse. C'est un vendeur de t-shirts qui a remarqué un “véhicule suspect, inoccupé” et prévenu un agent de la police montée, lequel a senti une odeur de poudre et vu de la fumée s'échappant d'orifices près de la banquette arrière, a expliqué le maire. Le gouverneur de l'Etat de New York, David Paterson, qui a affirmé que la présence d'explosifs à bord de ce véhicule relevait d'un “acte de terrorisme, par chance, il n'y a pas eu de victimes, et maintenant, les forces de l'ordre vont tout faire pour traduire devant la justice les coupables de cet acte de terrorisme”. Quant au maire de New York, Michael Bloomberg, il a versé dans le même sens en ajoutant que l'attentat, s'il avait eu lieu, aurait pu être particulièrement meurtrier. Indiquant lors d'une conférence de presse ignorer qui “a commis cela, et pourquoi”, le premier magistrat de New York soulignera : “Nous avons eu beaucoup de chance. Grâce à l'alerte donnée par des New-yorkais et à l'action des policiers, nous avons évité ce qui aurait été un événement très meurtrier.” En effet, c'est un véritable carnage qui a été évité, car Times Square, qui est zone très prisée des touristes et des amateurs de théâtre, n'est jamais autant fréquentée que le samedi soir et la circulation était très dense à l'heure de la découverte. À signaler que New York demeure en état d'alerte avancé depuis les attentats du 11 septembre 2001. L'an dernier, la police a déjoué un projet d'attentat contre le métro de la ville. Le président américain Barack Obama a salué “la rapidité” avec laquelle la police new-yorkaise a réagi samedi soir, a fait savoir la Maison-blanche, qui, dans un communiqué, évoque l'“excellent travail” des forces de l'ordre. Un communiqué de la Maison-Blanche indique que “le président salue la rapidité d'action de la police de New York et a demandé à John Brennan (proche conseiller du président, chargé de la lutte antiterroriste) de faire savoir à la police que le gouvernement est prêt à apporter son appui”.