“La mairie a investi un budget de quatre milliards de centimes pour notre cité mais jusqu'à présent rien n'a été fait. Le quartier tombe en ruine, et les pouvoirs publics s'engagent seulement à refaire une placette. De plus, nous avons adressé plusieurs requêtes au maire et au délégué du wali, sans recevoir de réponse”, s'est insurgé M. Zouaoui Mohamed, président du comité de quartier de la cité Amirouche de Hussein-Dey. Munis de dossiers, de requêtes et de photos d'une cité en chantier, le président et un membre du comité se sont présentés à la rédaction afin de faire part de leurs problèmes. “Il y a six mois, ils ont installé une plaque sur laquelle on pouvait lire que des travaux de réaménagement seront effectués à la cité pour changer l'aire de jeux en un espace vert et que les travaux seront achevés dans un délai de dix mois”, a ajouté l'autre interlocuteur. En fait, ce qui a provoqué la colère de ces habitants est la manière dont le réaménagement a été fait. “L'espace a été construit avec un béton de mauvaise qualité, nous avons demandé l'avis d'un expert, nous avons découvert l'absence totale du ferraillage dans les murs en béton et d'une mauvaise qualité du sable utilisé”, a dénoncé M. Zouaoui. Suite à ce travail, les membres du comité ont adressé plusieurs requêtes au maire de Hussein-Dey et au wali délégué. “Nous n'avons reçu aucune réponse de leur part. Nous sommes responsables de la cité, nous voulons simplement proposer notre avis sur les travaux à faire. Sans compter que le budget attribué peut servir à redonner vie au quartier”, a-t-il dit. Par ailleurs, les autres problèmes que connaissent ces quatre-vingt locataires sont multiples à l'exemple de “la menace de l'effondrement du mur de la clôture de l'école primaire ainsi que l'apparition de fissures sur les balcons et les piliers des immeubles”, a-t-il encore précisé. “Nous voulons seulement que les autorités locales arrangent la situation car il ne faut pas omettre que ces quatre milliards de centimes devront servir pour toute la cité et pas seulement pour les espaces verts”, a insisté le président du comité de quartier de la cité Amirouche.