Un séminaire national sur l'eau dans l'agriculture saharienne a été organisé à El-Oued mercredi et jeudi derniers par l'Agence de bassin hydrographique Sahara. D'importants thèmes ont été proposés au débat durant les travaux devant plusieurs spécialistes et experts dans le domaine de l'hydraulique et la culture saharienne. Les thèmes et les communications ont porté essentiellement sur les potentialités en eau et les perspectives de développement hydro-agricole, la réutilisation des eaux usées épurées dans l'agriculture, la gestion rationnelle et durable des ressources en eaux souterraines. La présence des trois ministres concernés a donné un cachet spécial aux travaux du séminaire qui vise en premier lieu à conjuguer trois volets à la fois, à savoir l'eau, l'agriculture et la science en vue de mettre en exergue un plan et une politique durables sur la sécurité alimentaire pour notre pays et les futures générations. Il s'agit des ministres des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, celui de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa et la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Mme Souad Bendjaballah. Dans son allocution, le ministre des Ressources en eau a révélé qu'à partir de la semaine prochaine, une étude technique appuyée par des experts américains sera lancée en Algérie sur la transformation et l'épuration des eaux usées jusqu'au 4e degré pour qu'elles soient potables. Cette méthode de transformation est utilisée chez les Américains notamment en Californie où la population s'approvisionne de ses eaux qui une fois transformées deviennent potables. Il a ajouté que la réutilisation et l'exploitation des eaux usées destinées à l'agriculture en Algérie sont actuellement de l'ordre de 650 millions m3. En 2011, ce chiffre s'élèvera à 750 millions m3 pour devenir 1 milliard m3 à l'horizon de l'année 2015 en signalant que les capacités de notre pays au début des années 1990 ne dépassaient pas 98 millions m3 seulement. M. Sellal a insisté sur l'orientation des potentialités hydriques vers l'agriculture. Les eaux utilisées doivent être destinées vers l'agriculture qui enregistre en Algérie un déficit remarquable, car 65% de ces eaux sont destinés à l'irrigation agricole alors que nos voisins en Tunisie ont pu atteindre 80%. En plus, les Tunisiens, selon lui toujours, ont exploité les aquifères chaudes et les cultures maraîchères produites à partir des eaux chaudes. L'expérience tunisienne va être introduite en Algérie très prochainement, et ce, pour ne pas s'occuper des problèmes de refroidissement des eaux. M. Sellal a également déclaré dans une conférence de presse que son ministère a eu l'accord du gouvernement pour la réalisation de 19 nouveaux barrages dont certains barrages sont destinés à l'irrigation agricole, et les appels d'offres pour la réalisation de trois barrages ont été déjà lancés à savoir celui de Tizi Ouzou, de Souk-Ahras et de Relizane.