À l'occasion de la commémoration du 51e anniversaire de la mort du chahid Si M'hamed Bougara, colonel de la Wilaya IV, le comité des fêtes de la ville de Khemis-Miliana, en collaboration avec le club de l'Histoire, la Ligue nationale des étudiants algériens et l'Union nationale de la jeunesse algérienne, ont élaboré un programme de festivités qui s'étalera jusqu'au 10 mai. L'ouverture de cette manifestation a été marquée par une conférence animée par un compagnon du chahid en l'occurrence le moudjahid Mohamed Chérif Ould El-Hocine, auteur des livres Au cœur du combat et Eléments pour ne pas oublier l'Histoire. Au niveau du centre universitaire de la ville de Khemis-Miliana, l'intervenant a mis en exergue la bravoure et les valeurs de cet homme et ses actes de génie. Mohamed Chérif Ould El-Hocine a relaté les moments où il a rencontré le colonel Bougara. “Ces trois rendez-vous n'étaient pas longs mais très fascinants”, a-t-il dit. On a appris beaucoup de Si M'Hamed de son vrai nom, le colonel Bougara Ahmed Ben Larbi Bougara. Né en 1928 à El-Khemis (Khemis-Miliana), il est issu d'une famille modeste. Il se distinguait d'une double culture acquise dans sa ville natale, ensuite à Alger où il suivit une formation technique puis à l'université Zeitouna de Tunis (en 1946). Bougara avait suivi le cheminement traditionnel de l'époque : des Scouts musulmans algériens au PPA-MTLD, puis l'OS, il rejoint les rangs de l'ALN. Jusqu'à sa nomination comme commandant en 1956, année du déroulement du Congrès de la Soummam auquel il participe au sein de la délégation de la Wilaya IV, il y côtoie les plus grands noms de l'époque, Abane Ramdane à Larbi Ben M'hidi, Amirouche et Krim Belkacem. “Si M'hamed a montré une maîtrise exceptionnelle dans la direction de la Wilaya IV dans une situation extrêmement difficile : encadrer politiquement sa région, faire face aux grandes opérations militaires de l'armée coloniale, maintenir la cohésion de ses troupes, coordonner le travail avec les autres wilayas et avec l'extérieur, répondre efficacement mais sans excès aux opérations des services spéciaux français tout en maintenant une pression militaire constante sur l'armée coloniale. Il a réussi à mener tout cela de front jusqu'à sa mort le 5 mai 1959 à Ouled Bouachra, près de Médéa. M'hamed, le courage, la volonté, la patience, la foi et aussi la fidélité.”