Où va l'Algérie ? Beaucoup se posent, et à juste titre, cette lancinante question. Par contre, très peu tentent de savoir d'où vient l'Algérie. Pourtant, la réponse à la première interrogation se cache dans la deuxième énigme ! Comment peut-on effectivement connaître avec exactitude l'histoire de son pays, lorsque son enseignement a été confié, quasiment au lendemain de l'Indépendance, à des cordonniers ramenés d'Egypte, travestis en “Bach mouhendess”, promus aux nobles postes d'enseignant. Du coup, on est passé de l'indigeste Vercingétorix, aux pharaons momifiés ! L'histoire de l'Algérie, on y a vite filé, comme dans un arrêt facultatif, où la halte n'est pas obligatoire. Alors, comment savoir où va son pays, lorsque l'on ne nous a jamais appris, sans démagogie, d'où il vient ? Difficile ! C'est ainsi qu'on a voulu nous faire croire que nous sommes plus Arabes que les Arabes, plus musulmans que les musulmans, etc. et c'est ainsi que nombreux de nos responsables, déformés par ces “Bech mouhendess” se retrouvent à parler un langage que eux seuls arrivent à décrypter, tel un code. On le constate encore à la télévision, lors des informations. Les langues se délient ! Fort heureusement, depuis environ une vingtaine d'années, grâce à quelques riches contributions d'historiens, de spécialistes de l'Algérie ancienne et contemporaine et des prodigieux acteurs de la Révolution, encore en vie, les langues se sont déliées pour remettre un peu d'ordre dans le puzzle historique de la maison Algérie. Et seulement depuis, on commence enfin à recouvrer la vue ! Que de temps perdu ! Aujourd'hui, l'Algérie de 2010 a des ambitions. Elle pense avoir réglé ses problèmes d'ordre historique et de sa carte génétique. Elle veut faire des affaires. Mais, là encore, elle s'y prend mal. Elle se met à table, comme un joueur de poker qui dispose de beaucoup d'argent, mais qui ne connaît aucune règle. Et à force de jouer sans aucune maîtrise, on finira par se faire dépouiller ! C'est juste une question de temps. Et, apparemment, ce jour est arrivé ! En effet, malgré toutes les richesses dont dispose le pays, ça ne décolle pas ! Honnêtement, ne serait-il pas le moment de reconnaître que l'équipe est incapable ? On ne veut pas voir le mal partout… mais, à condition que nous ne retenions que cette seule tare, celle d'être inapte, il serait quand même plus que temps de quitter la table ! Un arbre ne peut pas cacher la forêt ! On a déjà tout reformé, bâclé ! L'école, l'université, la santé, la culture, l'administration publique, le sport… et ce n'est certainement pas l'arbre qui va cacher la forêt ! Quoi qu'il soit incontestable que ces joueurs émigrés aient leur place dans l'équipe d'Algérie. Mais, ce qui fait d'eux de bons compétiteurs, est le fruit d'un travail de longue haleine, réalisé ailleurs, loin de la politique sportive nationale. Aujourd'hui, on ne peut plus laisser des bricoleurs aux commandes. Basta ! Voyons ce qui se passe actuellement en Grèce. La rue est en colère, comme jamais, et il y a eu même mort d'hommes. On aurait tort de croire que cela n'arrive qu'aux autres ! On a eu droit à notre Octobre 88, et on souhaite ne plus faire revivre un tel cauchemar à nos enfants ! Seulement, il faut que ça change. Et la seule et unique solution de se prémunir est de permettre à l'homme qu'il faut d'être là où il faut ! Mais, chez nous, on continue à faire tout le contraire. La dernière maladresse en date, est la décision du gouvernement de dégager du FCE, tous les représentants d'entreprises publiques. Or, ce qui fait la force et l'esprit même d'un forum, c'est la mixité. L'alliance de statuts, de secteurs, de domaines d'activité, de régions, en un mot, la jonction de tout et de tous ! Mais, dans un pays où le débat contradictoire est encore loin de trouver tout son sens, quoi de plus normal. C'est dommage ! C'était un espace où privé et public pouvaient regarder dans le même sens, en privilégiant d'abord l'intérêt d'une seule économie. L'économie algérienne ! L'Algérie, dans la vraie vie ! Si historiquement, on a mal démarré, économiquement, ça va… on ne peut plus mal. Et ce n'est pas le prix du baril de pétrole qui va changer quoi que ce soit. Il reste, néanmoins, un domaine. Le vaste monde de la communication. C'est peut-être à ce niveau-là que des luttes pacifiques pourraient être gagnées. Mais, sous réserve de pouvoir communiquer en toute liberté. Comme ça se passe en démocratie. Dire les choses comme elles sont. Cependant, il y a un principe primordial à façonner. L'éclosion d'une société civile. Quand la société, dans toute son étendue, s'implique dans les affaires de la cité, l'espoir est grandement permis. Parce que tout part de la cité. C'est le premier microcosme d'un pays. Et c'est à ce niveau-là que la communication se doit d'intervenir et remettre de l'ordre en informant avec justesse les administrés de la République. Des administrés, dont il faille faire des acteurs à part entière et non pas des figurants. Dans la vraie vie, il n'y a pas de figurants. On n'est pas au cinéma. Tout le monde est acteur avec des rôles différents. Ainsi structurée, la société civile viendrait à bout de tout. Aussi bien des questions sociales qu'économiques, en s'impliquant pleinement. Et la réussite sourira aux plus méritants, dans une atmosphère d'émulation où une concurrence loyale tirera le bas vers le haut. Et non pas le contraire, tel que c'est le cas aujourd'hui, où les médiocres ont été placés en haut ! 100%, sans contrefaçon ! Gageons que l'année 2010, soit l'année “100%, sans contrefaçon” comme le veut un slogan très prometteur, qui sur la base du seul miracle de la communication, espère tordre le cou au vaste marché du faux en tout genre. Lui, son genre, c'est le prêt-à-porter. C'est la louable initiative de l'équipe de Fashion Planet, qui a conçu et déposé à l'Inapi, un cachet rond, “100%, sans contrefaçon”. Joliment élaboré, ce poinçon sera apposé sur tous leurs articles vendus dans leur circuit de distribution.C'est ainsi que Martial Broillet, dynamique directeur général de Fashion Planet veut bousculer doucement, mais sûrement la contrefaçon, en toute légalité. Il est en Algérie depuis 2007, il a observé le marché et compte agir en conséquence. “Les structures du ministère du Commerce et des douanes, à elles seules, malgré toute leur bonne volonté et leurs moyens, ne sauront éradiquer ce phénomène. C'est à nous d'abord, qui sommes sur le terrain au quotidien, à qui revient la responsabilité de faire quelque chose !” Ce n'est qu'un exemple, parmi mille et une démarches à emprunter au vaste monde de la communication. Mais un exemple à méditer dans une république qui compte plus de 9 000 faux importateurs. On n'est jamais mieux servi que par soi-même ! R. L. [email protected]