La Protection civile a, durant la saison estivale écoulée, enregistré pas moins de dix accidents provoqués par les jet-skis sur l'ensemble du littoral algérien Intervenant à l'ouverture d'une importante réunion consacrée à la préparation de la saison estivale, qui s'est déroulée jeudi dernier à l'unité principale de la Protection civile de Aïn Témouchent, regroupant les directeurs de la Protection civile des quatorze wilayas côtières ainsi que les directeurs centraux de la DGPC, le secrétaire général de la wilaya de Aïn Témouchent a mis l'accent sur le danger que représente le phénomène des jet-skis tout en sollicitant les responsables présents à se pencher sur la question et tenter de trouver une solution pour épargner des vies humaines. À ce sujet, il est donc important de signaler que la Protection civile a, durant la saison estivale écoulée, enregistré pas moins de dix accidents provoqués par les jet-skis sur l'ensemble du littoral algérien. L'un des responsables centraux a indiqué que la Protection civile n'a pas la qualité de police judiciaire d'où la difficulté de verbaliser les contrevenants, encore moins la Gendarmerie qui intervient à la limite du rivage. “La seule institution habilitée à intervenir dans ce genre de situation demeure les gardes-côtes mais ils ne peuvent pas surveiller l'ensemble des plages en raison d'une insuffisance criante de moyens. Pour ce faire, il faudrait mettre à leur disposition des embarcations.” Notre interlocuteur nous révélera qu'un projet portant sur la mise sur pied d'une commission mixte de coordination, composée des représentants des gardes-côtes, de la Protection civile et de la Gendarmerie, pour la lutte contre les sports nautiques dangereux, est en maturation. Les trois institutions pourraient donc collaborer alors que l'exécution des actions répressives reste du domaine des gardes-côtes. Par ailleurs, le sous-directeur des statistiques et de l'information, Mohand Amokrane Medjkane, indiquera, qu'en 2009, les 342 plages du littoral algérien autorisées à la baignade ont drainé pas moins de 100 millions d'estivants alors que le nombre d'interventions de la Protection civile a atteint les 58 000. Ce qui a permis de sauver 31 500 personnes d'une noyade certaine, en soigner sur place 26 208 et en évacuer 3000 vers les structures sanitaires. Le nombre de décès par noyade, déploré en 2009 à l'échelle nationale, est de 126 dont 83 enregistrés au niveau des plages interdites à la baignade. C'est la wilaya de Mostaganem qui compte le plus de victimes avec 25 décès par noyade suivie de la wilaya d'Alger (19), Béjaïa (17) alors que la wilaya de Aïn Témouchent a enregistré 8 noyades. Les DPC ont soulevé les contraintes liées notamment à l'insuffisance de moyens humains et matériels à même de leur permettre de mener à bien la mission qui leur est dévolue au titre de la saison estivale 2010. Saisissant cette occasion, ces derniers ont demandé du renfort en personnel pour faire face sur trois fronts (plages, feux de forêt et accidents de la circulation). En effet, les 1 700 postes supplémentaires pour la surveillance des plages, dégagés au titre de cette saison estivale par le ministère des Finances, demeurent en deçà des besoins exprimés pour les 342 plages autorisées à la baignade.