Le 13e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec) qui s'est tenu du 3 au 5 mai, a pulvérisé cette année tous les records de participation. Le salon s'est ainsi tenu avec la participation de 775 exposants parmi lesquels 385 étrangers en provenance d'une vingtaine de pays. Ces entreprises venaient notamment de France, Italie, Turquie, Espagne, Tunisie et Allemagne. Cet engouement des entreprises étrangères pour le Batimatec s'explique par le contexte favorable aux affaires dans lequel il est organisé avec, notamment, les prodigieuses commandes de matériaux, services et travaux induits par les programmes publics de développement économique et social. Il faut dire que la mise en œuvre d'un nouveau plan quinquennal (2010-2014) et le lancement d'un nombre important de grands chantiers de construction à travers tout le territoire national, constitue une opportunité pour les exposants à la recherche de clients potentiels en vue de leur faire découvrir leur savoir-faire ainsi que les nouvelles techniques de construction. Avec 114 entreprises spécialisées dans le secteur du BTPH, la Turquie était le pays le plus représenté à ce salon, suivi par la France (64), l'Italie (63), l'Espagne (37), le Portugal (35) et la Tunisie (23). Dans leur majorité, les exposants étrangers présents à ce 13e Batimatec se sont dits satisfaits de leur présence, affirmant que cela leur a donné l'occasion de se faire une idée beaucoup plus précise du climat des affaires qui prévaut dans notre pays qu'ils estiment en gros très favorable au business. Le Batimatec, événement d'envergure, se devait d'être un carrefour de choix pour la mise en relation des entreprises nationales et étrangères en perspective de partenariats que susciterait le lancement des plans publics, mais force est de constater que l'évocation du partenariat n'a pas emballer les quelques exposants étrangers approchés durant les quatre jours du salon. En absence des grosses pointures étrangères du BTPH, la moyenne d'envergure des entreprises étrangères présentes expliquerait peut-être le manque d'intérêt étranger au partenariat. À moins que cela ne soit les dispositions de la loi de finances complémentaire pour l'année 2009 jugées trop restrictives. C'est du moins ce qui ressort des propos du représentant du groupe français BMI spécialisé dans la fabrication d'équipements pour les tuileries et les briqueteries. Selon lui, le partenariat n'est pas à l'ordre du jour, d'ailleurs son entreprise ne compte même pas ouvrir un bureau en Algérie. Les multiples déplacements d'un représentant en Algérie permettent, a-t-il ajouté, de vendre nos produits en Algérie. Pour les deux gros malaxeurs exposés sur le stand et qui étaient estampillés vendus, ils l'ont été avant la tenue du salon qui comme l'explique notre interlocuteur est l'occasion de livrer les deux produits aux clients algériens. Du côté du pavillon turc, le pays le plus représenté à ce salon, les entreprises exposantes sont très variées avec une très forte présence d'entreprises spécialisées dans l'habitat et la construction, l'équipement et l'outillage. Pour certaines, ce sont des habituées du Batimatec, d'autres en revanche en sont à leur premier salon, à l'image de la société EMS spécialisée dans les coffrages sur mesure pour les grosses infrastructures (barrage, réservoir, viaduc). Même si elle est à son premier Batimatec, EMS a déjà travaillé sur des projets en Algérie au profit des sociétés ETRHB et de la société turc Uzgoun. Les coffrages d'EMS ont servi sur le projet MAO (transfert d'eau Mostaganem-Oran). Pour son représentant, l'objectif de cette participation au Batimatec est de lier des contacts avec les grosses entreprises algériennes.