Les dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009 n'ont pas influé négativement sur la participation étrangère à la Foire internationale d'Alger. C'est ce qu'a déclaré hier M. Zaâf, responsable au ministère du Commerce, à l'occasion d'une conférence de presse animée au siège de la Safex aux Pins-Maritimes. “La loi de finances complémentaire 2009 n'a pas eu d'effet et d'incidence sur la présence des opérateurs étrangers puisqu'ils sont passés de 40 pays à y prendre part en 2009 à 43 en 2010”. Aux yeux de l'intervenant : “Il n'y a pas à travers les dispositions de la LFC une intention de réduire les importations, mais plutôt la maîtrise du commerce externe”. Cette année, la participation étrangère est encore plus consistante que l'année passée en termes de surfaces d'exposition (plus 5%) malgré une stabilité relative en matière de nombre d'exposants. Ce qui autorise deux commentaires immédiats : un peu moins d'entreprises à la FIA mais plus d'entreprises à d'autres salons spécialisés tels que Batimatec (qui passe de 0 entreprise étrangère en 1998 à plus de 350 en 2010), le SITP qui connaît la même évolution et d'autres salons encore. Pour le marché algérien, donc, durant l'année, le nombre de firmes étrangères présentes aux évènements économiques sont est nette progression. Par ailleurs, plus de produits exposés en raison de l'augmentation des superficies d'exposition, ce qui pourrait être interprété comme une extension de l'offre vers plus de diversification et de spécialisation. Evoquant le Credoc, l'intervenant expliquera qu'il “est contraignant mais cela ne représente pas une contrainte majeure pour ceux habitués au commerce extérieur du moment que cela permet aux banques une traçabilité”. Il est utile de noter, en outre, que “l'Egypte a été destinataire d'une invitation et n'a pas répondu, et c'est pour des raisons commerciales et pas politiques”. C'est en tout cas ce qu'a noté Rachid Gacem, le P-DG de la Safex. Il précisera, dans le même temps, que ce n'est pas le seul pays qui sera absent. “Il y a d'autres pays qui ne viendront pas et d'autres qui ont réduit même leur participation”. Mouloud Slimani, directeur de la promotion et de la coopération à la Safex, expliquera quant à lui que “nous sommes les organisateurs, tous les pays ont été invités, ceux qui viennent sont les bienvenus et ceux qui sont absents ont leurs propres raisons”. “Il ne faut pas voir de raison politique à ça, mais plutôt commerciale”, dit-il. Par ailleurs, la 43e édition de la Foire internationale d'Alger ouvrira ses portes le 2 juin prochain sous le thème : “Algérie : des opportunités d'investissements stratégiques”. “Les relations économiques avec nos principaux partenaires étrangers ont longtemps été, et demeurent pour une grande partie, caractérisées d'abord par des relations commerciales, eu égard aux énormes besoins induits par nos grands chantiers de développement nationaux”, est-il expliqué par les intervenants. Le recentrage stratégique consiste donc, depuis quelques années, à cibler un apport d'investissements directs durables, un partenariat à long terme, créateurs de richesses, d'emplois et permettant un transfert de technologies et une formation des ressources humaines nationales réelles et conséquentes. Certains pays, absents depuis longtemps, reviennent à la FIA : le Yémen pour le groupe des pays arabes dont nous enregistrons le nombre le plus important depuis des années (9 participants), la Serbie (après les bouleversements qu'a connus la région), le Cameroun et le Mozambique qui tentent de revenir dans le cadre de la promotion des échanges interafricains. 835 firmes étrangères et près de 370 algériennes animeront donc cette édition durant 6 jours dans une ambiance des plus professionnelles voulue par les organisateurs : pas moins de trois matinées sur les 6 jours seront exclusivement réservées aux visiteurs professionnels, des rencontres professionnelles sont également programmées par certains pays comme la Tchéquie, la Serbie, le Portugal ou la Jordanie qui est, cette année, le pays invité d'honneur de la FIA.