C'est sous le sceau de l'hommage à feu Abdelkader Belhinous, ancien président de la Ligue Sport et Travail de la wilaya, décédé il y a un an, que vient de se dérouler le 20e semi-marathon international, organisé par la Ligue Sport et Travail et celle d'athlétisme de Blida, sur le parcours jalonnant les communes d'El-Affroun, Mouzaïa, Chiffa et Blida, avec 822 athlètes (des nationaux venus de 45 wilayas ainsi que 7 Français). Le défunt, aimé et respecté, était, selon des témoignages concordants recueillis en marge de la compétition, “un homme de terrain doté d'un grand sens de la responsabilité et de qualités humaines remarquables qui avait consacré près de 40 ans de sa vie au sport algérien, plus particulièrement dans la wilaya de Blida”. Et pour Jean-Claude Dujardin (président du Comité FSGT du Rhône à la tête de la délégation française venue de Lyon), ému aux larmes lors de l'évocation (qui a précédé la remise des prix) du président disparu, il était “plus qu'un ami, un frère !” Les athlètes français, âgés de 38 à 58 ans (dont une femme de 55 ans), qui se sont montrés ravis par la qualité de l'accueil, de la prise en charge des différents organisateurs de Blida et du programme culturel qui avait été aménagé à leur intention durant les deux jours qui avait précédé l'épreuve sportive, n'avaient pas le sentiment d'être étrangers au milieu ambiant de la compétition : “Nos échanges datent de 1985 ; notre objectif est de créer des liens d'amitié, de solidarité et de fraternité entre les travailleurs algériens et français à travers le sport et au-delà de toute disposition politique..., continuer à se retrouver, à se comprendre… Les échanges ne se sont jamais arrêtés puisque, chaque année, nous venons en mai et recevons une délégation d'athlètes de Blida, en novembre à Lyon”, a indiqué le président du Comité français, visiblement confiant et heureux de se retrouver parmi ses amis de Blida.Les coureurs — hommes, femmes, enfants, handicapés — dont l'âge variait de 10 à 76 ans, ont été fortement applaudis sur leur passage dans les villes qu'ils ont traversées. À Mouzaïa et Chiffa, des citoyens bénévoles ont dressé, à leur intention, des tables d'où ils leur tendaient des sachets emplis d'eau, des rondelles de citron et des morceaux de sucre. Il reste que, en dehors des vainqueurs primés (une soixantaine dont le premier de la catégorie “athlètes de haut niveau” était, encore cette année, Mechkour Benmokhtar d'Alger qui a terminé la course de 21 km en 1h) dans les 10 catégories participantes, il y avait des frustrés parmi les enfants, notamment. Un cadeau symbolique d'encouragement aurait, sans doute, largement récompensé leurs efforts et pansé leurs blessures physiques dues, en grande partie, au fait de tenues inappropriées pour la plupart d'entre eux. Les échos très positifs qui sont parvenus de cette journée ont suscité l'envie chez tous les coureurs potentiels d'El-Affroun de participer au prochain semi-marathon.