Halim Benatallah fait son entrée dans le gouvernement. L'ancien ambassadeur d'Algérie à Bruxelles de 2002 à 2008 prend le portefeuille du secrétariat d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger. Ce diplomate a eu à gérer le dossier de l'accord d'association avec l'Union européenne en vigueur depuis 2005. Auparavant, il a été à la tête de la direction générale Europe au ministère des Affaires étrangères. Halim Benatallah s'occupera désormais des Algériens résidant à l'étranger. Et ils sont nombreux ; la quasi-majorité est installée dans le Vieux Continent. Selon les dernières statistiques, la diaspora algérienne représente une communauté de 7 millions de résidents à l'étranger. Au-delà de ses compétences avérées dans la négociation et sa rigueur dans la prise en charge de dossiers lourds, Halim Benatallah aura pour ainsi dire du pain sur la planche. Les problèmes de la communauté nationale à l'étranger sont multiples. En plus des tracasseries consulaires et auxquelles il faudrait apporter en premier lieu des solutions urgentes, il s'agira sans doute de canaliser les compétences nationales, cadres et experts, qui souhaiteraient revenir au pays mais qui ne trouvent pas encore un écho favorable d'autant que le gouvernement ne cesse de déployer des efforts en vue de faire participer l'intelligentsia algérienne établie à l'étranger dans les projets de développement national. Halim Benatallah connaît parfaitement le terrain pour avoir été pendant des années ambassadeur à Bruxelles. Et c'est sans doute en connaissance de cause que sa nomination à ce poste a été décidée. Le ministère des Affaires étrangères, qui se voit réhabilité dans sa compétence de gestion de la communauté nationale à l'étranger, peut s'atteler désormais au règlement des doléances émises par celle-ci. Le département revient ainsi à la diplomatie après avoir été quasiment abandonné au sein du département de la Solidarité nationale dont les compétences à l'extérieur sont quasiment nulles.