Une vingtaine de transporteurs de la ligne Relizane-Mendès-Oued Slem ont débrayé, la semaine dernière, et tenu un sit-in devant le siège de la direction des transports de la wilaya de Relizane, apprend-on auprès du bureau local de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Le responsable de ce syndicat ne décolère pas et crie à la provocation, “alors que des négociations sont engagées entre la direction et les transporteurs suite à un arbitrage du wali de Relizane, qui a désamorcé la grève enclenchée dimanche dernier et incité les opérateurs à reprendre leurs activités en attendant les résultats des tractations”. Le nouvel arrêt de travail et le sit-in qui s'en est suivi devant la direction des transports sont motivés par la visite “impromptue” effectuée par le premier responsable du secteur des transports, vendredi dernier, au niveau de la gare routière de Relizane, indique notre source.“Accompagné de deux agents de son secteur, le responsable du transport a procédé à la confiscation des documents d'un opérateur”, précise le représentant de l'UGCAA, qui juge sévèrement “cette provocation qui aurait pu dégénérer et avoir des conséquences fâcheuses, puisque la majorité des transporteurs seraient incapables d'identifier le directeur des transports, d'autant plus qu'il n'était même pas escorté par la force publique, comme le stipule la réglementation”. Rappelons que la première grève avait été enclenchée, dimanche dernier, suite à une décision de la direction de limiter la durée de stationnement au niveau des terminus à cinq minutes, alors que les opérateurs réclamaient un temps d'arrêt allant de sept à dix minutes. Ce n'est qu'après une mission de bons offices engagés par les autorités locales que les transporteurs ont décidé du gel de leur mouvement de protestation. Au vu des derniers développements et sauf un signal fort de la wilaya versant dans le sens de l'apaisement, il semble que le secteur des transports n'est pas encore sorti de la zone de turbulences.