Une fois de plus, la gestion locale est mise à rude épreuve. Depuis son installation, en 2007, l'Assemblée populaire communale d'El Braya vit une tension particulière. Les élus ne cessent de tirer à boulets rouges sur leur président. Cette fois-ci, la tutelle semble lassée de soutenir un président boudé par ses pairs. Après la séance de travail du 23 mai passé avec le chef de daïra d'Oued Tlélat, les 2/3 des élus (soit 5 élus sur 7) ont provoqué une séance extraordinaire pour aplanir les divergences avec le P/APC. Mais peine perdue ! La séance du 26 mai n'a rien donné, du coup, les élus ont saisi le wali d'Oran pour dénoncer la mauvaise gestion que vit leur commune. Dans leur lettre, ils signalent l'endettement abusif, les décisions unilatérales, le refus d'utiliser les aides de la wilaya et de la caisse de la solidarité des collectivités locales au profit des écoles primaires, le refus d'approuver la réparation des bus communaux pour le ramassage scolaire, malgré les recommandations de la tutelle, l'abus dans les dépenses, l'achat abusif de produits alimentaires a provoqué la péremption de certains produits (dont le lait en poudre), la falsification de la date de réception d'un projet de réhabilitation d'une route… Apparemment, les élus ont compris le dernier message de la tutelle. Un délai de dix jours a été accordé aux élus de trouver un terrain d'entente. Soit une démission du P/APC, soit la dissolution de l'Assemblée populaire communale. Mais, vu la procédure de la deuxième solution, le retrait de confiance au président de la commune d'El Braya semble la solution privilégiée.