Le jeudi 3 juin 2010, un Boeing 737-600 d'Air Algérie, immatriculé 7T-VJR effectuant le vol AH 4016 d'Alger à Beyrouth avec 57 personnes à bord, était en approche à Beyrouth lorsqu'une vibration a été sentie dans la carlingue et les indicateurs du fonctionnement du moteur gauche (un CFM56) ont signalé une perturbation. Par mesure de précaution, l'équipage a d'abord ralenti le moteur puis l'a coupé. L'avion a atterri sans encombre puis s'est immobilisé sur la piste où les services de sécurité de l'aéroport l'ont rejoint et ont constaté l'absence de danger. L'avion a été ensuite remorqué vers l'aire de stationnement. Les passagers, tous sains et saufs, ont débarqué normalement. Une équipe de techniciens a été dépêchée d'Alger pour analyser l'incident et procéder à la remise en état du moteur. L'avion a décollé d'Alger à 17h24 (heure algérienne) et a atterri à Beyrouth à 20h52 (heure algérienne), réalisant ainsi un temps de vol effectif de 3 heures 28 minutes, ce qui correspond à la moyenne. Ces informations sont transmises automatiquement par le système Acars, dont sont équipés la plupart des avions d'Air Algérie. Le dispositif Acars (Aircraft Communications Addressing and Reporting System) est un système permettant l'échange d'informations (sous forme numérique codée) entre l'avion et le sol par l'intermédiaire d'une liaison radio et satellite. Cet échange d'informations peut se faire automatiquement (c'est-à-dire sans intervention de l'équipage) ou sur demande de l'équipage. C'est aussi un système automatique de surveillance par satellite de l'état de l'avion en vol, envoyé vers le centre de maintenance de la compagnie. Ainsi, le service de maintenance sait, bien avant l'arrivée de l'avion, son état, ses pannes éventuelles et donc les interventions à effectuer. Les messages transmis automatiquement indiquent avec précision l'heure des différents évènements du vol, que ceux-ci soient normaux ou inhabituels.