Les Verts avaient pourtant réussi à faire jeu égal avec une équipe slovène très compacte, se créant même les meilleures occasions de scorer. Stade Peter-Mokaba de Polokwane, terrain en bon état, temps frais et environ 35 000 spectateurs. Arbitres : M. Batres (Guatemala), Carlos Pastrana (Honduras), Leonel Leal (Costa Rica). Quatrième arbitre : Peter O'Leary (Nouvelle-Zélande). Buts : Robert Koren (79') pour la Slovénie. Avertissements : Algérie : Ghezzal (59' et 72'),Yebda (90'+5). Slovénie : Radosavljevic (35'), Komac (90'+2). Expulsions : Ghezzal (72', 2e carton jaune). Les équipes Algérie : Chaouchi - Yahia (cap.), Halliche, Bougherra - Kadir (Guédioura 82'), Lacen, Ziani, Yebda, Belhadj - Matmour (Saïfi 80'), Djebbour (Ghezzal 58'). Sélectionneur : Rabah Saâdane. Slovénie : S. Handanovic - Brecko, Cesar, Suler, Jokic - Birsa (Pecnik 84'), Koren (cap.), Radosavljevic (Komac 87'), Kirm - Dedic (Ljubijankic 53'), Novakovic. Sélectionneur : Matjaz Kek. L'équipe nationale de football a complètement raté hier après-midi, dans le Peter-Mokaba Stadium de Polokwane, son entrée en matière dans ce Mondial africain, s'inclinant par la plus petite des marges à l'issue d'une rencontre qui laissera, sans nul doute, énormément de regrets dans le camp algérien. Des regrets nourris par cette amère vérité du terrain qui voulait qu'il y avait aisément place à un bien meilleur résultat, et ce, eu égard au déroulement, à la physionomie de la rencontre et à la prestation pas du tout ridicule des Verts qui ont, finalement, dû courber l'échine et s'incliner par la faute d'une monumentale bourde de leur keeper Fawzi Chaouchi, coupable d'une énorme faute de main qui a amené l'unique but de la rencontre à la 79e minute sur une frappe enveloppée, pourtant pas aussi puissante ou vicieuse de Koren. Auparavant, les Verts avaient réussi à faire jeu égal avec cette équipe slovène très compacte, se créant même les meilleures occasions comme ce très beau coup franc cadré de Belhadj dès la 3e minute de jeu, sur lequel le gardien slovène Handanovic choisit la sécurité pour claquer le cuir en corner d'une main ferme. Même scénario de l'autre côté à la 21e minute lorsque Birsa expédie, toujours sur coup franc, une puissante frappe sur laquelle Chaouchi boxe le cuir des deux mains. Une minute plus tard, le dernier rempart était de nouveau contraint de sortir sur un corner de Karim pour boxer le cuir. Solides derrière, mais pas très percutants dans leurs manœuvres offensives, les protégés de Rabah Saâdane doivent s'en remettre aux montées de leurs arrières, comme cette tête d'Antar Yahia contrée par Cesar (35') ou encore cette autre tête de Halliche qui envoie le cuir juste à côté du poteau slovène, suite à un corner adroitement botté par Karim Ziani (36'). À l'issue de la pause-citron, le driver national opère son premier changement en remplaçant Djebbour par Ghezzal, mais avant même de toucher son premier ballon, l'attaquant de Sienne écope d'un avertissement qui allait s'avérer lourd de conséquences suite à un tirage du maillot de Suler (59'). On jouait, en effet, à peine la 73' lorsqu'à la suite d'une idiote faute de main sur un ballon aérien qu'il ne pouvait attraper, Ghezzal écope d'un second avertissement, synonyme d'expulsion qui allait quelque peu freiner les Algériens dans leur élan, alors qu'ils semblaient reprendre le jeu à leur compte. C'est alors à l'instant où l'on s'y attendait le moins que, suite à un service de Jokic, Koren s'avance au moment où l'arrière-garde national remonte mal et frappe au but. La frappe enveloppée du droit rebondit légèrement et trompe Fawzi Chaouchi, coupable du reste d'une irréparable erreur de main qui laisse le ballon filer dans le but (79'). Les entrées successives de Saïfi à la place de Matmour (80') et de Guedioura en remplacement de Kadir (82') ne changeront absolument rien. L'EN de Rabah Saâdane venait de griller un précieux joker dans la course aux huitièmes. La Slovénie, pour sa part, sans être géniale, a attendu les dix dernières minutes et cette erreur de concentration de Chaouchi pour planter l'unique banderille de cette rencontre moyenne et gagner, à l'occasion, le premier match de son histoire en Coupe du monde et, en parallèle, le droit de rêver.