Le procès de l'affaire du trafic de cartes grises à l'est du pays s'est ouvert avant-hier à Constantine. Sont impliquées dans ce réseau, dont les ramifications s'étendaient jusqu'aux wilayas d'Annaba, Skikda et Jijel, 23 personnes accusées d'association de malfaiteurs, escroquerie et faux et usage de faux. Ces dernières, une fois passées à la barre des accusés, ont nié les charges retenues à leur encontre. Le procureur de la République a ainsi requis la peine de 5 ans de prison et une amende de 5 millions de dinars contre les 7 principaux accusés et 2 ans de prison ferme et une amende de 50 000 dinars contre les 11 autres complices. Il s'agit de 4 techniciens du service informatique relevant de la direction des communications et de télécommunications de la wilaya de Constantine, 2 employés de la Drag de Constantine, 1 agent du service des cartes grises de la daïra de Hamma-Bouziane, 7 employés à la wilaya de Constantine, 14 fonctionnaires à la daïra d'Aïn Berda, dont le chef de service des cartes grises, du chef de service, et de 2 agents du service du département des cartes grises à la daïra d'Aïn Berda, à Annaba. Tout a commencé quand la Direction de la réglementation et de l'administration générale (Drag) de la wilaya de Constantine a déposé une plainte contre des employés qui profitaient de leur statut administratif pour falsifier les documents et faciliter le trafic et les transactions aux réseaux de commerce de véhicules. Selon l'arrêt de renvoi, ces employés, fonctionnaires de leur état, avaient inscrit des véhicules dépourvus de dossiers à la base de données de la wilaya. Suite à quoi, les enquêteurs ont remonté la filière et ont découvert que 10 des mis en cause avaient déposé des dossiers falsifiés à la daïra de Aïn Berda à Annaba, d'Oum Toub à Skikda et de Jijel, pour établir de fausses cartes d'immatriculation avant de les revendre.