La participation de l'équipe algérienne au Mondial sud-africain a été marquée par la révélation d'un gardien de but d'un niveau international, Raïs Ouahab M'bolhi (24 ans) en l'occurrence, dont l'entraîneur et les techniciens ne tarissent pas d'éloges. “Nous avons gagné un grand gardien de but”, ne cessait de clamer l'entraîneur national Rabah Saâdane qui voit ainsi en M'bolhi le gardien titulaire numéro un des Verts. Les joueurs de l'équipe nationale, à l'exemple de Karim Ziani, tiennent aussi le même discours en affirmant que “désormais, l'équipe nationale peut s'enorgueillir de disposer d'un keeper de cette trempe”. Pourtant, à la veille du Mondial, Saâdane avait établi le classement des gardiens de but en positionnant Fawzi Chaouchi à la première place, suivi de M'bolhi et de Lounès Gaouaoui. Cependant, un concours de circonstance a permis à ce jeune gardien de but, de père congolais et de mère algérienne, de bousculer la hiérarchie pour s'approprier le poste de titulaire. La blessure de Chaouchi, après le match perdu contre la Slovénie, a amené Saâdane à titulariser M'bolhi. Pour sa première sélection en match officiel et de surcroît devant l'Angleterre de Rooney et Gerrard, M'bolhi, du haut de ses 1,90 m, a brillé de mille feux. Il a, à lui seul, découragé les Anglais qui se sont heurtés à un gardien de but qui figurait dans le calepin du manager de Manchester United. Continuant sur cette lancée, le sociétaire du lointain club de Slavia Sofia (Bulgarie) gagne sa place de titulaire et garde les bois de l'équipe nationale lors du match contre les Etats-Unis d'Amérique. Encore une fois, il aura été décisif dans ses arrêts et confirme ainsi toute la confiance que lui a accordé le staff technique et tout le bien que pensent de lui les techniciens les plus avisés. Dans ses déclarations, M'bolhi a affirmé qu'il s'est intégré facilement au groupe tout en affichant “avec fierté son algérianité”. Et dire, qu'il y a six mois, sa participation à la Coupe du monde relevait du miracle.