Le ministre d'Etat, Abdelaziz Belkhadem, a rappelé, lors du forum de Crans-Montana, que l'Algérie, qui reste fortement liée à l'Europe par les gazoducs la reliant à l'Italie et à l'Espagne, est toutefois soucieuse de l'issue du débat des Européens sur le double prix du gaz et espère dans ce cadre avoir un avantage comparatif. “Les Européens comprennent la nécessité pour l'Algérie d'avoir un prix intérieur pour la consommation des ménages et le secteur industriel à partir du gaz”, a-t-il souligné, tout en affirmant la disponibilité de l'Algérie à “garantir la sécurité énergétique de l'Europe pour peu que les prix négociés soient des prix qui permettent à l'Algérie de rentabiliser ses infrastructures et de tirer profit de cette ressource financière qui constitue une bonne partie de nos recettes d'exportations”. Pour Belkhadem, “l'Algérie attend légitimement un retour sur ces investissements par le biais d'un prix rémunérateur et des contrats permettant d'assurer une sécurité juridique sur le long terme, d'autant plus que des investissements lourds ont été consentis dans ce sens à travers une nette augmentation de ses capacités de production et d'exportation, à savoir la construction des gazoducs (Galsi et Medgaz), ainsi que des infrastructures pétrolières et gazières”. Toutefois, précise le ministre d'Etat, “la directive communautaire européenne devrait prendre en considération les intérêts de l'Algérie et de tous les pays qui alimentent l'Europe en gaz et nous réitérons notre préoccupation par rapport aux difficultés que nos entreprises rencontrent pour l'accès aux marchés européens de distribution de gaz et d'électricité afin de rééquilibrer, un tant soit peu, l'asymétrie des relations avec son partenaire européen”. À propos de l'UMP sur le conflit arabo-israélien, le ministre d'Etat a souligné que cette dernière “ne peut avoir d'avenir que si elle apporte un plus au processus de Barcelone dans le sens d'une amélioration par la mise en place de mécanismes financiers et le règlement des problèmes politiques pendants”. Belkhadem fait constater une dégradation du fait du maintien du mur, de l'implantation de colonies, de différents barrages érigés en terre palestinienne pour empêcher la libre circulation des Palestiniens et de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie et d'une autre autorité à Gaza. De même qu'il fait constater que la situation ne fait que s'aggraver pour le peuple palestinien. “Nous estimons que l'Europe, de par son poids et son influence, devrait s'impliquer dans la relance des efforts diplomatiques en vue d'une résolution juste et durable et que les grandes puissances devraient agir pour mettre fin au blocus contre Gaza en condamnant les attaques israéliennes barbares contre la flottille de la paix.”