Au moment où les supporters ententistes attendaient le retour de leur équipe aux entraînements pour débuter la préparation en vue des prochaines échéances avec, en point de mire, la première sortie de la phase des poules de la Ligue des champions d'Afrique face à l'Espérance de Tunis, programmée pour le 16 juillet prochain au stade du 8-Mai-1945, voilà que l'affaire des joueurs que l'entraîneur Nourredine Zekri ne veut plus de son effectif de la saison prochaine pourrait compromettre l'avenir de ce dernier, du moment que la direction du club, par le biais de son président Abdelhakim Serrar, ne compte pas se séparer d'eux. Les joueurs en question, ou plutôt le point de discorde entre les deux hommes, sont respectivement Laâmouri Djediat, Nabil Hemani et Fahem Bouazza que le technicien sétifien ne compte pas sur eux en vue de l'exercice prochain. “Tout à fait ; j'ai demandé à la direction du club de libérer ces joueurs car je ne les veux pas dans mon équipe et ne correspondent pas avec ma stratégie sur le plan tactique”, nous a-t-il dit à partir de Tunis où il se trouve actuellement en vacances avec sa famille. Un bras de fer qui pourrait, du reste, précipiter le départ de Zekri de la barre technique sétifienne au moment où les dirigeants du club vice-champion d'Algérie 2010 tiennent à leurs joueurs, justifiant cela par le fait qu'il n'existe pas sur le marché des éléments pouvant les remplacer. Par ailleurs, c'est hier après-midi que l'Entente de Sétif s'est engagée officiellement dans le professionnalisme avec le lancement de la société par actions (SPA) Black Eagles. “Nous avons été le premier club en Algérie à s'être engagé dans le professionnalisme. Nous n'avons pas attendu les directives de la Fédération algérienne de football ou du ministère de la Jeunesse et des Sports pour aller vers le professionnalisme, seul moyen, à mon sens, de développer la balle ronde en Algérie. Notre ambition, c'est de faire de l'Entente un vrai exemple”, a souligné le premier responsable des Noir et Blanc qui ajoute, en outre, que son club, ou plutôt la société Black Eagles, sera renforcé par des investisseurs locaux et étrangers. Il a cité l'exemple du patron de la Banque africaine de développement (BAD) qui a donné son accord de principe pour participer éventuellement à cette opération. “Le patron de cette maison m'a promis de se rendre prochainement à Sétif pour discuter sérieusement sur ce point”, ajoute-t-il encore. C'est le cas avec d'autres potentiels actionnaires à l'instar de certains émirs des pays du Golfe, tout comme également Berlusconi à qui Serrar compte transmettre une invitation pour une éventuelle collaboration. Enfin, notre interlocuteur n'a pas omis de conclure que le coût de l'action, qui a été fixé à 500 DA, est le moins cher en Algérie. “C'est pour nous une manière de faire participer nos supporters dans l'évolution et l'épanouissement de leur équipe comme cela se fait, par exemple, chez le Ahly du Caire”, a-t-il précisé encore. Notons qu'une centaine d'industriels et hommes d'affaires ont été invités au lancement de la SPA Black Eagles, avec comme objectif la vente de 50 à 60 000 actions dans les prochains jours.