C'est finalement le professeur Ahmed Bastandji, oncologue, pédiatre au CHU d'Annaba, qui a été désigné par la Fédération internationale de thalassémie (TIF) représentant officiel de l'Algérie. La thalassémie touche 2% de la population algérienne. Selon les premiers résultats d'un dépistage récent, 3 500 personnes sont porteuses du gène de cette maladie qui est la première cause de mortalité dans notre pays, à l'âge de 20 ans essentiellement. Ce taux important de personnes atteintes par cette pathologie pourrait s'expliquer par des mariages consanguins, ainsi que l'endogamie. Il faut savoir que les thalassémies sont des formes d'anémie héréditaire associées à une déficience dans la synthèse d'une ou de plusieurs des quatre chaînes formant l'hémoglobine des globules rouges. La maladie entraîne une anémie importante et se traduit parfois par une hypertrophie de la rate et des déformations du crâne et des os longs. Les thalassémiques algériens vivent l'enfer en absence d'une prise en charge médicale adéquate et de manque de matériel, notamment le filtre de sang, sachant que la transfusion sanguine est le seul remède en sus de la lutte contre le dépôt du fer dans les organes. Le professeur Ahmed Bastandji devra prendre part au prochain congrès de la TIF qui aura lieu du 30 septembre au 3 octobre 2010 à Nicosie (Chypre) pour présenter, en même temps que les autres pays du Maghreb, l'état des lieux de cette pathologie en Algérie. La Fédération internationale de la thalassémie est une organisation non gouvernementale à but non lucratif fondée en 1986. Elle représente 97 associations de thalassémie activant dans 50 pays. Elle travaille en étroite collaboration avec l'OMS depuis 1996.