Plusieurs localités du sud et de l'ouest du pays ont été inondées, des exploitations agricoles ont été ravagées. Des dizaines d'interventions de la Protection civile ont été nécessaires. aPas moins de quatre personnes ont été emportées par les crues de l'oued Sbiseb (oued El-Djayah), commune de Bouti-Sayah, soit à 87 km du chef-lieu de la wilaya de M'sila, suite aux fortes précipitations qui se sont abattues dans la nuit de mardi à mercredi, dans la région d'El-Hodna. Les cadavres de quatre des personnes disparues, quatre hommes répondant aux initiales L. L., L. H., B. S., et B. A., âgés respectivement de 32, 21, 23 et 35 ans et originaires de la région, deux ont été retrouvés mercredi soir et les deux autres jeudi matin, rejetés par l'oued Sbiseb, précise-t-on de même source. Les quatre victimes étaient à bord d'une voiture quand elles ont été surpris par les crues. Les fortes précipitations suivies d'orages ont également causé la coupure à la circulation routière de la RN60-A, reliant M'sila à Médéa, à hauteur du village Ben Dhiab, commune de Sidi-Aïssa, et de la RN8, reliant M'sila à Bouira, au centre-ville de la localité de Sidi-Aïssa, en raison du débordement des oueds Dhiab et Laghra. La wilaya de M'sila a connu, à plusieurs reprises, des crues mortelles dont celles de 2006 et 2007 qui avaient causé la mort d'une vingtaine de personnes. 37 communes sur les 47 que compte la wilaya de M'sila sont exposées aux risques d'inondations. Ces risques viennent du fait que ces localités se trouvent à 300 mètres d'altitude, alors que les montagnes du Hodna et de l'Atlas saharien qui les entourent culminent à plus de 1 000 mètres. Ces communes sont en outre traversées par un réseau hydrographique dense, constitué de cours d'eau dont les débits peuvent être très importants durant la saison des pluies. Les dernières chutes de pluie enregistrées dans la wilaya de Tamanrasset depuis le début du ce mois sacré ont causé des dégâts importants. Selon l'officier chargé de la communication et de l'information à la direction de la Protection civile de la wilaya, plus de 16 interventions ont été déjà effectuées suite aux appels de détresse lancés par les citoyens et les services compétents, particulièrement dans les localité traversées par les oueds, à savoir Outoul, Tanghakli, In-M'guel, Assourou, Tabarkat et le centre-ville de Tamanrasset où l'on a enregistré des pertes matérielles et humaines. Le bilan dressé fait mention de 2 morts et 18 personnes sauvées dont deux touristes français. Ces derniers, souligne notre source, étaient à bord d'un véhicule 4x4. Ils ont été emportés par les eaux alors qu'ils tentaient de traverser l'oued Tanghakli, à 17 km de la ville de Tamanrasset. Le conducteur et les deux touristes ont été repêchés mais une quatrième personne, âgée de 27 ans, a été retrouvée morte après deux jours de recherche. Au même endroit, 15 autres personnes ont été sauvées. “Aux oueds Tabarkat et Assourou, deux véhicules 4x4 ont été extraits de ces eaux boueuses alors que leurs propriétaires ont été secourus par des citoyens”, ajoute notre source, qui indique que le cadavre d'un noyé, âgé de 18 ans, a été repêché des étangs de Tahaggart-Ouest. Ces intempéries ont touché, en outre, plusieurs régions de la wilaya de Relizane durant la nuit de mercredi à jeudi. Ainsi, on apprend de source sûre que pas moins de 5 sorties ont été effectuées par les pompiers de l'unité principale de 22 h à 1h du matin et ont ciblé les quartiers les plus touchés par les inondations. Les pompiers ont procédé à deux interventions, afin d'assister des occupants de tentes en attente de recasement, dans l'enceinte d'une école primaire située à la cité Satal. Ces intempéries ont également touché plusieurs régions de la wilaya de Saïda où l'on déplore des dégâts matériels importants, et la perte de plus de 30 têtes de cheptel dans la localité de Jida. Ces intempéries ont nécessité 19 interventions des pompiers. Les fortes averses ont endommagé, dans plusieurs localités, des dizaines d'hectares de terres agricoles et des véhicules. à El-Bayadh, les populations touchées, réparties à travers les communes de Sidi-Amar et de Boualem, ont fait état, d'après les rapports transmis au chef de daïra, de pertes considérables ayant touché particulièrement des dizaines d'exploitations agricoles ainsi que quelques fermes, notamment au lieu-dit Farch, à Sidi Amar, laquelle localité a été la plus touchée par l'ampleur des crues qui ont eu raison, d'ailleurs, même de l'unique source d'eau alimentant les habitants. La disparition de ce point d'eau a été “la goutte qui a fait déborder le vase”, surtout que la revendication de sa réhabilitation ne date pas d'aujourd'hui. D'après les citoyens, la source qui se trouve en plein axe du oued a toujours fait l'objet d'écrits du fait qu'elle constitue l'unique point d'eau pour des centaines de citoyens.