Le président Serrar que nous avons contacté hier estime que Rabah Saâdane a trop tardé dans son poste, il avoue qu'il devait partir à la fin du Mondial. “Je ne suis pas surpris par la démission ou le retrait de Rabah Saâdane, car son départ était dans l'air depuis le nul face à la Tanzanie. Je ne suis pas de ceux qui tirent sur une ambulance, Saâdane a beaucoup donné au football, ça personne ne peut le nier, mais il était temps pour lui de laisser sa place à quelqu'un d'autre, qui apporterait un sang nouveau à cette équipe nationale. Si j'étais lui, j'aurais quitté mon poste dès la fin de la Coupe du monde, la tête haute comme il l'a lui-même affirmé à plusieurs reprises. Le retrait de Saâdane marque la fin, d'une époque et d'une stratégie qu'il va falloir maintenant renouveler. Il a travaillé pendant ses trois années à la tête des Verts, j'estime que son bilan parle de lui-même, il a été demi-finaliste de la CAN-2010 et mondialiste, il ne peut pas rêver d'atteindre des objectifs plus importants que ses deux-là. C'est une page tournée, il faut assurer maintenant la transition sans cassure, car, l'héritage sera lourd pour son successeur”, nous dira le boss sétifien. À propos de l'avenir des Verts, Hakoum se veut rassurant “même si on a été accroché par une modeste équipe de la Tanzanie, le nul du Maroc samedi soir face à la République de Centrafrique nous a quelque peu arrangés, les quartes équipes de notre groupe sont à un point, on doit aller gagner à l'extérieur. L'ossature de l'équipe est là, elle existe depuis maintenant plus de trois années, on n'a pas à s'inquiéter, le futur coach apportera sa touche personnelle pour remuer un peu le cocotier, l'équipe avait atteint ses limites, il est temps de lui donner une nouvelle version, je ne crains pas son avenir, car on a des joueurs qui peuvent relever le défi”. Questionné sur le profil du futur coach national, Serrar veut un entraîneur à la dimension des Verts. “Vous savez, l'équipe nationale a atteint un niveau tel qu'il lui faut un entraîneur d'envergure, nous sommes parmi les 30 meilleurs équipes du monde, on doit impérativement soigner cette image, en plus on traîne cette étiquette de mondialiste, qu'on n'a pas le droit de fausser. Je pense que Raourooua en homme averti et vieux routier, optera pour quelqu'un dont les compétences ne seront pas à démontrer, il sait choisir l'homme qu'il faut à cette situation, il ne faut pas lui mettre la pression pour installer un coach, il faut lui laisser le temps de bien étudier la situation, j'ai confiance en lui. L'équipe a besoin d‘un entraîneur de renom et pas d'un mercenaire, comme on voit aujourd'hui sur les terrains africains”.