À deux reprises, le chef de daïra s'y rendra afin de désamorcer le mouvement de protestation, puis rouvrir le siège de l'APC. En vain. Journée tumultueuse, jeudi passé, à Souaflia, la petite agglomération relevant de la daïra de Bouguirat, située à une vingtaine de kilomètres au sud de Mostaganem. Aussitôt rendue publique et affichée, la liste de l'affectation des 30 logements sociaux disponibles n'a pas tardé à susciter un vaste mouvement de mécontents parmi la population de la commune. Ainsi, ils étaient plusieurs dizaines de citoyens “déjà outrés par la gestion courante des affaires de leur collectivité locale”, à avoir appuyé les nombreux “exclus” de la liste d'attribution dans leur action de protestation. Une action qui s'est traduite par la fermeture, toute la journée, du siège de l'APC. Encore une fois, la mairie de Souaflia a été fermée par des dizaines de citoyens en colère. Décidés à faire valoir leur cause commune, les déçus réclamaient “l'annulation pure et simple” de la liste affichée, et exigeaient le déplacement de Mme le wali afin de lui exposer les préoccupations de la population de la commune, tout en lui signifiant les “dépassements” relevés dans l'établissement de la liste d'attribution des logements, objet de la contestation. À deux reprises, le chef de la daïra s'y rendra afin de désamorcer le mouvement de protestation, puis rouvrir le siège de l'APC. En vain. Les “exclus” qui font endosser au président de l'APC la plus grande responsabilité dans “l'indu-attribution” des 30 logements affectés, soutiennent ne plus “vouer de confiance au commis de l'Etat”. “Des gens étrangers à la commune, venus de Béchar, d'Oran et d'ailleurs, des hôtes hébergés depuis à peine quelques mois, n'ayant pas encore droit au certificat de résidence, viennent de bénéficier de logements, au détriment de ceux qui attendent désespérément depuis des années !'' nous déclare-t-on. Comme par hasard, le départ de Mme le wali, dont les contestataires réclament l'intervention personnelle, annoncé le soir même de cette journée de protestation, risque de brouiller toutes les cartes. Nombre de “protagonistes” du mouvement de protestation affirmaient, ce vendredi, que la fermeture de la mairie sera reconduite jusqu'à ce que l'autorité de la wilaya “aura répondu à nos doléances”. Affaire à suivre… M. O. T.