La journée du 10 octobre 2010 restera à jamais gravée dans l'histoire du football algérien, puisque c'est à cette date que le onze national a connu un de ses naufrages pour le compte d'un match. Dimanche dernier, les verts perdaient face à la République centrafricaine à Bangui. Dans la soirée, les coéquipiers du capitaine Anthar Yahia, qui ont préféré avancer l'heure du dîner, ont quitté l'hôtel du Centre, lieu de leur résidence dans la capitale centrafricaine, vers minuit et demi. À ce moment-là, même les journalistes s'apprêtaient à quitter Bangui, puisque les responsables de la FAF et, à leur tête, le président Raouraoua les avaient invités à rejoindre Alger par le même vol. Un vol spécial de la compagnie nationale Air Algérie. Après avoir accompli les formalités policières et douanières au salon d'honneur de l'aéroport international M'poko, toute la délégation s'est ensuite dirigée vers le Boeing 737-800 affrété spécialement pour transporter l'équipe et son matériel. à bord de l'appareil, les joueurs et les membres de l'équipe étaient toujours sous le choc après cette défaite face aux fauves centrafricains. L'on a souvent accompagné les verts dans leur déplacement, après des victoires mais aussi des défaites ; cependant, cette fois-ci, la désillusion était visible sur le visage des joueurs mais aussi sur celui de l'entraîneur national, Abdelhak Benchikha. D'ailleurs, pour compenser cette incompréhension à la suite de ce résultat catastrophique face à une équipe classée 172e mondialement, les camarades de Habib Belaïd n'ont pas trop attendu pour demander des coussins et des couvertures, et ainsi, dormir tout au long du voyage. Seul un ou deux éléments, à l'instar de M'bolhi, ou encore Abdelkader Laïfaoui sont restés éveillés durant tout le vol, préférant voir quelques films ou lire le saint coran. Mais l'expression des visages dès l'embarquement faisait ressortir cette déception après la déconvenue centrafricaine. Pour leur part, les membres du staff technique, médical et administratif de la sélection nationale, installés à l'avant de l'appareil, n'ont fait aucune déclaration, et certains ne se sont même pas déplacés de leur siège, préférant dormir. Une incompréhension après ce résultat qui a affecté tous les membres. À 7h20, l'avion piloté par le commandant Khider atterrit sur le tarmac de l'aéroport Houari-Boumediene d'Alger. En descendant, nous avons remarqué que le sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, était le premier à monter dans le bus de la navette pour rejoindre le salon d'honneur et, ainsi, partir chez lui se reposer, tout en se posant plusieurs questions, surtout pour savoir ce qui n'a pas marché, dimanche, au stade Barthélémy-Boganda de Bangui. Des erreurs qu'il faut corriger au plus vite pour ne pas connaître d'autres désillusions.