Situé à 70 km à l'ouest de Béjaïa, la commune d'Akfadou est en train de sortir de son isolement. En effet, un projet portant sur la réalisation du tronçon long de 5 km reliant Akfadou (CW1) à la RN34, situé dans la wilaya de Tizi Ouzou, est en passe d'être finalisé. Un projet inscrit en 2008 dans le cadre du PCD et dont les délais de réalisation étaient de 7 mois au départ. Cet important acquis pour la localité d'Akfadou va inéluctablement désenclaver cette zone, voire toute la région, a-t-on expliqué. C'est une véritable porte ouverte, autant sur la vallée d'Acif El-Hammam, le Djurdjura et la haute vallée du Sébaou, que sur la vallée de la Soummam, a-t-on poursuivi. Plus de 4 kilomètres de route ont été réalisés pour l'instant et ce, malgré certaines contraintes qui ont influé sur les délais. On a cité, entre autres, les impératifs liés à la situation sécuritaire, les terrains rocheux et des conditions climatiques particulièrement difficiles. “ça avance, mais ce projet nécessite une rallonge budgétaire dans le cadre du sectoriel et ce, afin de finaliser convenablement ce tronçon qui sera bénéfique pour toute notre région”, souligne à ce sujet M. Mohand Saïd Azizi, le maire de la commune d'Akfadou. Par ailleurs, les responsables de cette localité ont procédé au lancement de nombreux projets : la création d'une zone d'activité déjà viabilisée. Et c'est dans ce sens qu'un investisseur de la région, en collaboration avec la société française Legrand, est en train de se démener pour monter une fabrique de matériaux d'électricité. Néanmoins, des blocages administratifs retardent la concrétisation de ce projet. La question qui taraude l'esprit des initiateurs du projet, des élus locaux, mais aussi des chômeurs de cette localité : qui freine pour l'instant ce projet ? Par ailleurs, le massif forestier de l'Akfadou, avec ses 54 000 ha, a fait également l'objet d'une procédure de classification en parc naturel régional (PNR). Cette action a été engagée par la wilaya en concertation avec la Conservation des forêts, initiatrice d'une étude exhaustive de faisabilité. La démarche vise à préserver et valoriser ce territoire, doté d'un patrimoine naturel exceptionnel, mais qui se trouve, toutefois, soumis à diverses agressions.