Alors que la JSK a renoué avec le succès face à l'USM Annaba et prépare activement son prochain déplacement à El-Harrach, l'actualité sportive est surtout polarisée par ce que d'aucuns appellent “l'affaire Aoudia” que certains considèrent comme un véritable grain de sable qui est venu enrayer quelque peu une machine kabyle déjà curieusement grippée en cet hiver quelque peu précoce. S'il faut rappeler que Aoudia a été remplacé, à la surprise générale, par le coach suisse Alain Geiger à la mi-temps du match de championnat JSK-USMAn de samedi dernier à Tizi Ouzou, alors que la formation kabyle menait à la marque (1-0), sur un penalty justement transformé par le même Aoudia, ce dernier a été justement accusé par ses dirigeants de conduite désobligeante envers ses coéquipiers, ses dirigeants et son club la JSK ; ce qui était quand même surprenant de la part d'un joueur aussi influent dans l'équipe que Mohamed-Amine Aoudia. De son côté, le joueur en question se défend d'avoir insulté ses coéquipiers et surtout le club kabyle qui lui a permis de rebondir et de se frayer le chemin tant envié vers l'équipe nationale. “C'est vrai que j'étais énervé après mon remplacement inexplicable à la mi-temps du match JSK-USM Annaba, mais je n'ai jamais insulté qui que ce soit dans les vestiaires”, dira Aoudia qui, après coup, semble avoir regretté son “coup de gueule”, mais se défend d'avoir porté à l'honneur de la JSK. “Je suis fier de mes origines kabyles et je ne peux pas me permettre d'insulter un club qui m'a accueilli les bras ouverts et m'a permis de relancer tel qu'il se doit ma carrière jusqu'à décrocher ma première convocation en équipe nationale. Pour le moment, je suis en stage avec l'équipe nationale, mais dès que je termine mon stage, je rentrerai à Tizi Ouzou pour m'expliquer”, ajoutera Aoudia. Mais voilà que les dirigeants de la JSK, et à leur tête le président Hannachi, ne semblent pas l'entendre de la même oreille. “Aoudia a fauté et il passera en conseil de discipline. La JSK est un grand club qui n'a jamais badiné avec la discipline, et ce n'est pas aujourd'hui qu'il transgressera ses traditions et ses principes”, nous a déclaré hier le président de la JSK Mohand-Chérif Hannachi, qui paraissait remonté contre un joueur qu'il a pourtant toujours respecté. “La semaine dernière, en mon absence, il a fugué et n'a pas donné signe de vie sans aucune explication à la veille du derby kabyle et voilà qu'il remet ça. Non, non et non ! je ne peux accepter de tels écarts de conduite et Aoudia va devoir expliquer tous ses dérapages devant la commission de discipline de la JSK”, dira encore le président de la JSK, se déclarant tout de même optimiste pour un regain de forme de son équipe. “Nous avons été soumis à un calendrier démentiel puisque nous avons joué pas moins de cinq matches en l'espace de quinze jours. C'est trop, mais nous allons souffler quelque peu puisqu'il n'y a pas de match en cours de semaine, ce qui nous permettra de préparer tel qu'il se doit notre match du week-end à El-Harrach”, conclut le président Hannachi.