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Ces livres qui font peur et qui font rêver !
Souffles…
Publié dans Liberté le 11 - 11 - 2010


Nous musulmans, nous sommes la nation du UN :
UN seul Dieu.
UN seul Zaïm.
UN seul Parti.
UN seul Livre.
Je ne suis pas historien. Et parce que j'aime les bibliothèques, l'histoire suivante m'a effrayé. L'horreur ! Froid dans le dos ou dans le mot ! Je ne peux vous confirmer si cela s'est produit réellement? Peu importe !
Certes, quelques livres nous l'ont racontée. Quelques historiens nous l'ont rapportée.
Cette histoire m'a bouleversé ! Dans la vérité comme dans le mensonge ! Qu'importe !
Autodafé !
Ils ont dit. Ils ont écrit :
“Un certain général arabe appelé Amr Ibn-al-Ass (573 - 664) lors du siège de la ville d'Alexandrie en 642, ne sachant que faire du contenu inestimable de sa célèbre bibliothèque, aurait demandé conseil au calife Omar Ibn-al-Khattab (634 à 644), qui lui répondra : "Si ces livres sont conformes au Coran, ils sont inutiles et tu peux les détruire. S'ils sont contraires, ils sont pernicieux et tu dois les brûler".” Il faut relire cent fois ce paragraphe !
Le dictionnaire le plus élémentaire nous apprend que :
“Autodafé (du portugais auto da fé, venu du latin actus fidei — acte de foi) consistait, à l'origine, à brûler des livres considérés comme païens, blasphématoires ou immoraux (mesure qu'aurait pratiquée Paul de Tarse). Puis, au Moyen Âge, il devint la proclamation solennelle d'un jugement prononcé par l'Inquisition et dont l'exécution conduisait le coupable à sa destruction, mort ou vif, par le feu.”
Depuis l'histoire d'Amr Ibn-al-Ass avec la bibliothèque d'Alexandrie, les malédictions ne cessent de frapper l'écrit et les écrivains libres appartenant à l'espace culturel arabo-musulman.
Et depuis, j'ai toujours eu peur du feu. J'ai eu peur pour ma bibliothèque ; mon Alexandrie à moi ! Et ma bibliothèque, c'est ma mère, femme-livre ouverte à tous les vents du monde, gardienne singulière d'un trésor unique, notre culture orale.
Une bibliothèque ambulante,
palpitante !
Elle serait la première à me faire découvrir le plaisir des mots et l'amour de la lecture : lire d'abord avec
l'oreille !
Prière de l'Ecoute !
L'enfant que j'ai été, frère de six sœurs, collé à toute heure à cette mère, belle, coquette et timide, qui s'égarait dans tous les continents vertigineux du conte et les paradis d'histoires fabuleuses racontées dans un arabe simple et mélangé de mots berbères de M'sirda. Ces langues qui habitent les langues, à qui je prêtais religieusement, pendant les longues siestes méditerranéennes et les soirées hivernales autour d'un brasero, entouré de mes sœurs, une oreille qui ne dormait jamais.
Prière de l'Ecoute !
La voix mielleuse de ma mère me “psalmodiait” les histoires comme des prières. M'initiait aux contes fabuleux ironisant les sociétés oppressantes et leurs symboles tyranniques.
Des histoires sur l'amour, les trahisons, les belles femmes, les cadis, la pauvreté, la richesse, l'argent, la sagesse, les juifs, les roumis, les musulmans, l'opportunisme, les guerres, les paix, le courage, la fidélité, les tromperies, les enfants, les animaux, les vices… tout ce que Dieu a créé et tout ce qu'Il n'a pas encore créé ! Au cœur de cet enfer miséricordieux, peu à peu, sans me rendre compte, j'ai trouvé mon empire à moi, celui du verbe magique où les mots n'ont pas de limites, où le conte prend l'histoire et la société dans un jeu purement symbolique ou diabolique.
Ainsi avec, par et sur la belle voix de ma mère, mon Alexandrie à moi, j'ai découvert la lecture et son monde des merveilles. Mais, aujourd'hui, dans le pays des nouveaux petits Pharaons, dans cette nouvelle bibliothèque, dite “bibliothèque d'Alexandrie” retapée, remontée, on interdit “Voltaire” ! On ne fait que du tourisme par “le livre” jadis “symbole” de la conscience et du combat contre les ténèbres ! Et on boude Alger la Blanche !
Seule ma mère, en ce temps des “achetés” et “vendus”, est capable de sauvegarder la symbolique de “bibliothèque d'Alexandrie” face à tous les Amr Ibn-Ass ! Les nouveaux et les anciens.
Il n'y a pas de lecture sans courage et sans fascination.
Et ma mère fut ma grande Fascination.
A. Z.


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