L'Iran sera en mesure de produire à partir de septembre 2011 du combustible nucléaire pour son réacteur de recherche médicale de Téhéran, a réaffirmé hier le chef du programme atomique iranien Ali Akbar Salehi. “Nous produirons du combustible pour ce réacteur à partir du mois de Shahrivar de l'année prochaine” (septembre 2011), a déclaré M. Salehi cité par l'agence officielle Irna. La production de ce combustible constitue la principale justification de l'Iran à la production d'uranium enrichi à 20%, lancée en février dernier au grand dam de la communauté internationale qui redoute, en dépit des dénégations de Téhéran, que le programme nucléaire iranien n'ait un objectif militaire. Les Occidentaux ont affirmé que Téhéran n'avait pas la capacité technologique de transformer son uranium enrichi à 20% en palettes de combustible pour son réacteur de Téhéran, construit dans les années 70 par les Américains. En réponse l'Iran a affirmé au printemps achever la mise en place d'une unité de production capable de fournir des palettes de combustible au réacteur de Téhéran à partir de septembre 2011. L'enrichissement d'uranium par l'Iran est au cœur des inquiétudes des grandes puissances, qui ont proposé en octobre 2009 à Téhéran de lui fournir le combustible nécessaire à son réacteur de recherche en échange de l'envoi de 70% de son uranium faiblement enrichi (à 3,5%) à l'étranger. L'Iran a rejeté cette proposition, avant de lancer la production d'uranium hautement enrichi en février. Téhéran a annoncé fin octobre avoir déjà produit 30 kilos d'uranium enrichi à 20%. Un ancien haut responsable de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a toutefois estimé lundi que l'Iran faisait face à des difficultés techniques ralentissant son programme d'enrichissement d'uranium. L'Iran et les grandes puissances ont prévu de se retrouver début décembre pour renouer le dialogue sur la question nucléaire, interrompu depuis octobre 2009. M. Salehi a affirmé hier que l'Iran annoncerait des “nouvelles” concernant son programme nucléaire “deux ou trois semaines après la rencontre” avec les grandes puissances, selon l'agence Mehr. Il n'a pas donné de précisions sur la nature de ces “nouvelles”.