Après “Madame Derbouka et le macho”, Mohamed Badawi, journaliste, écrivain, dramaturge et metteur en scène, revient au théâtre avec un monologue tout aussi drôle et amusant. Djaâfar Bozahrone est un monologue d'environs 90 minutes qui met en scène Djaâfar Bozahrone alias Jeff Lachance, qui aspire à trouver sa place dans le monde et dans sa société surtout. Ambitieux, il papillonne d'un métier à un autre, en quête de reconnaissance, dans l'espoir que ses rêves aboutissent, se réalisent, se concrétisent… Du garçon de café au footballeur, en passant par la boxe et la mécanique, jusqu'à ce qu'il décroche un jour une place dans une entreprise. Son patron voit son sérieux et son sens de l'initiative d'un mauvais œil, mais Djaâfar n'abdique pas, ne renonce pas. Il passe son temps sur scène à dévoiler les différentes facettes de sa personnalité, à la fois complexe et éminemment algérienne. Le rôle de Djaâfar Lachance a été attribué à Abdelkrim Benkharfallah, comédien expérimenté qui a fait ses classes aux côtés d'Ali Abdoun et Mahieddine Bachtarzi au conservatoire d'Alger. Avec plusieurs rôles à son actif, notamment la célèbre série télévisée des années 1990, Pas de Gazouz pour Azouz, Abdelkrim Benkharfallah a disparu du petit écran et du cinéma depuis quelques années, même s'il n'a pas quitté les planches, puisqu'en 2006, il était à l'affiche de Madame Derbouka et le macho. Il a également campé des rôles dans Madinet el Hob d'Abdelkader Tadjer, et joue actuellement dans la pièce Super mir de Hamid Rabia. Ecrit et mis en scène par Mohamed Badawi qui a plusieurs cordes à son arc —car en plus de l'écriture, il est photographe et a participé à une exposition de photographies au Mama, ce spectacle monté avec peu de moyens et beaucoup de passion sera présenté ce soir à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El Feth). Pour rappel, une générale avait été organisée au mois d'octobre dernier à la salle Sierra Maestra de Sidi M'Hamed.