Le coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane, a menacé, samedi dernier, de mobiliser la corporation des professeurs d'enseignement secondaire et technique au cas où le ministère de l'Education persisterait dans son refus de faire participer les syndicats autonomes à la gestion des œuvres sociales du secteur, une revendication que ne cessent de brandir depuis des années les organismes syndicaux autonomes du secteur de l'Education. Meriane, qui s'exprimait ce samedi à Mila, à l'occasion de l'installation du bureau de wilaya du Snapest, dit dans ce sens : “Nous avons proposé la mise en place d'une commission indépendante pour la gestion des œuvres sociales du secteur, laquelle sera contrôlée par la Cour des comptes pour une meilleure et plus efficace gestion de ses ressources financières.” Et d'ajouter : “L'accalmie que connaît le secteur actuellement n'est qu'un sursis donné au ministère. Si, cependant, notre revendication relative à l'ouverture du dossier des œuvres sociales n'aboutissait pas, le Snapest sera le premier à entrer en grève, car nous ne tolérerons plus que nos droits soient bafoués plus longtemps.” D'autre part, à une question sur les réformes éducatives entreprises par le ministère, Meriane n'y est pas allé avec le dos de la cuillère : “Ces réformes sont un fiasco. La technique de l'enseignement par les compétences n'est pas maîtrisée faute d'enseignants formés sur cette méthode. D'ailleurs, à certains niveaux, comme au moyen, la méthode est déjà abandonnée.” Définissant son organisme syndical comme étant une force de proposition, Meriane révélera dans ce sens qu'il avait proposé au ministère de former d'abord les enseignants avant de mettre en application lesdites réformes du secteur. En s'exprimant sur le dossier relatif à l'âge de la retraite des enseignants, dossier qui défraie la chronique nationale depuis des lustres, le président du Snapest dit : “Nous revendiquons haut et fort une retraite après 25 ans de service et nous n'abandonnerons pas notre combat.” S'agissant de la suppression de l'enseignement technique, Meriane l'a qualifiée d'erreur impardonnable et de gaspillage de deniers publics. “On a abandonné l'enseignement technique juste après l'équipement des technicums de moyens et de machines-outils sophistiquées, qui ont coûté les yeux de la tête au Trésor public. N'est-ce pas du gaspillage caractérisé ?” s'est-il interrogé. Dans ce sens, il appellera la tutelle à mettre les ateliers des technicums et les équipements qu'ils comportent à la disposition des élèves de l'enseignement professionnel.