Une ambiance bon enfant régnait sur le plateau de tournage du troisième court métrage parmi les huit inscrits dans le programme du projet “Alger demain”, intitulé Demain, Alger ?. Amin Sidi-Boumédine réclame le silence, et clap, ça tourne ! Dernier plan avant la pause déjeuner ; tout le monde se détend. Le jeune réalisateur scénariste plaisante avec son équipe, fait quelques remarques, mais tout se passe bien. La journée a bien commencé. Le tournage se faisant en extérieur, au niveau de l'Aérohabitat, dans le centre d'Alger. De nombreux facteurs entraient en jeu : re-vérification des costumes, entretien avec la production… La pause est plus une préparation de la suite du tournage. Amin Sidi-Boumédine veille à ce que tout se passe bien sur son plateau de tournage. Il s'agit de son premier tournage en tant que réalisateur après des études de cinéma. La moyenne d'âge des personnes présentes est étonnamment jeune, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas être sérieux. Le réalisateur est d'ailleurs très sérieux lorsqu'il parle de son film. “Il s'agit avant tout d'une histoire d'amitié, d'une bande de potes qui se rendra compte que leur petite histoire entrera dans la grande histoire”, explique-t-il. Par ailleurs, Demain, Alger ? s'inscrit dans le projet “Alger demain”. Il démarre cet été lorsqu'est proposé sur internet un concours ouvert à tous qui permet d'envoyer son scénario sur le thème “Alger demain”. Fin septembre, près de 60 scénarios ont été envoyés à Thala Film Production, initiateur du projet. Seulement 8 scénarios seront sélectionnés. Et c'est là que commence réellement le travail pour Yacine Bouaziz et Fayçal Hammou, créateurs de Thala Films, car ce qui fait réellement la différence sur ce projet, c'est que la majeure partie des membres sont amateurs ou ont une très courte expérience dans le domaine du cinéma ; mais sont tous des passionnés du métier. La plupart de ceux qui ont proposé un scénario réalisent eux-mêmes leur court métrage. Encadrés bien sûr par des professionnels qui ont aidé à la réécriture du scénario et à la préparation du tournage. Même si 4 courts métrages sur 8 sont déjà tournés, Fayçal Hammou confie que “si ce projet atteint son but, "Alger demain" pourrait devenir un label, et pourquoi pas un festival, qui chaque année formerait les jeunes talents intéressés par le cinéma. Mais notre but est avant tout de faire du cinéma”. Un jour à la fois. Demain peut-être.