Le tribunal de première instance de Aïn Sebaâ (près de Casablanca) a reporté vendredi le procès des sept militants sahraouis des droits de l'homme au 14 janvier prochain pour se prononcer sur des requêtes de la défense liées notamment aux conditions tendues du déroulement du procès, a-t-on appris de source proche du tribunal. Les militants sahraouis Salem Tamek, Brahim Dahan et Ahmed Naciri présents lors du procès ainsi que Dégja Lachgar, Yahdih Tarouzi, Rachid Sghir et Saleh Labouihi qui sont en liberté provisoire sont accusés d'“atteinte à la sécurité de l'Etat” pour avoir effectué du 26 septembre au 6 octobre 2009 une visite à leurs familles dans les camps de réfugiés. Le tribunal avait refusé le 22 décembre dernier, la demande de la défense des trois militants sahraouis Salem Tamek, Brahim Dahan et Ahmed Naciri de bénéficier d'une liberté provisoire. Ils se trouvent en détention à la prison d'Oukacha (Casablanca). Le 3 novembre dernier, Tamek, Naciri et Dahan ont été transférés de la prison de Salé où ils ont passé une année, vers la prison d'Oukacha. Le Tribunal avait reporté, le 17 décembre dernier, pour la troisième le procès, ce qui avait suscité la réaction de l'ONG Human Rights Watch (HRW) qui avait publié un communiqué dans lequel elle a appelé les autorités marocaines à garantir un procès équitable ou libérer les trois militants toujours en détention. Le dossier des sept militants a été transmis par le parquet militaire de Rabat au tribunal de première instance de Casablanca, lieu de juridiction où les sept militants ont été arrêtés à leur retour d'une visite rendue à leurs familles dans les camps de réfugiés. Le dossier a été transmis au procureur près la Cour d'appel de Casablanca par arrêt du juge d'instruction. Ce dernier a reconduit le chef d'inculpation pour atteinte à la sécurité de l'Etat. Les sept militants sahraouis avaient été arrêtés à l'aéroport de Casablanca.