Pour sa première rencontre avec la presse, le nouvel ambassadeur de Grande-Bretagne en Algérie, son Excellence Martyn Keith Roper, a fait le tour des relations bilatérales en les qualifiant de “fortes et de très importantes” avec cet objectif de développer encore davantage le volet commercial. L'ambassadeur a annoncé, à cet effet, deux visites de hautes délégations britanniques en Algérie. La première aura lieu le 23 janvier en cours et comprendra 35 hommes d'affaires. La seconde sera conduite par le prince Andrew, représentant du gouvernement britannique pour le commerce. Elle aura lieu en février prochain. “Dans le commerce, nous pouvons faire plus”, a souligné le diplomate, rappelant l'importance de l'Algérie en matière d'approvisionnement du Royaume-Uni en hydrocarbures. Quant à l'investissement en Algérie, l'ambassadeur a souhaité que le climat d'affaires soit “le plus positif possible”. Dans le cadre de la libre circulation des personnes, l'ambassadeur a indiqué que les services consulaires ont délivré 15 000 visas en 2010 tout en appelant les Algériens, touristes et hommes d'affaires, à visiter l'Angleterre. “Nous n'avons pas de régime spécial pour l'Algérie, c'est le même système qui est appliqué dans tous les pays du monde”, a précisé le diplomate avant d'ajouter que “le système est rapide et efficace, la délivrance du visa se fait dans un délai maximal de 15 jours”. Concernant la lutte antiterroriste et la situation au Sahel, Martyn Roper a réaffirmé la position de son pays pour le non paiement des rançons, une position partagée avec l'Algérie au sein des instances des Nations unies. Le diplomate s'est également prononcé contre toute forme d'ingérence au Sahel. “Il incombe aux pays de la région de lutter contre le terrorisme. C'est leur responsabilité”, a-t-il indiqué, faisant valoir “le rôle de l'Algérie, le pays le plus important de la région dans ce cadre”. L'ambassadeur a également évoqué la coopération militaire entre les deux pays en rappelant que la Grande-Bretagne a déjà vendu des hélicoptères à l'Algérie. Et à la question de savoir s'il existe des réserves au Royaume-Uni concernant le volet de vente d'armes à l'Algérie, le diplomate a été catégorique : “Pas de réserves dans le cas de l'Algérie”, a-t-il affirmé. Sur le plan de l'éducation, l'ambassadeur a loué les mérites du British Council tout en se montrant très satisfait des demandes des Algériens qui, a-t-il dit, sont nombreuses en direction de cette école d'enseignement de l'anglais. L'extradition de Abdelmoumen Khelifa ne pouvant passer inaperçue pour la première conférence de presse de l'ambassadeur. Mais ce dernier, tout en affirmant “comprendre clairement l'intérêt du gouvernement et du peuple algériens sur le sujet”, a souhaité ne pas faire de commentaire “sur cette question très sensible”. “II y a un processus devant la Cour britannique qui n'est pas terminé”, a-t-il répondu. Sur le dossier du Sahara occidental, Martyn Roper a rappelé la position britannique et son soutien au processus d'autodétermination du peuple sahraoui à travers l'application des résolutions des Nations unies. “Nous voudrions une solution pacifique que toutes les parties en conflit peuvent accepter”, a conclu l'ambassadeur.