La France “prend acte de la transition constitutionnelle” en Tunisie, annoncée par le Premier ministre Mohammed Ghannouchi après le départ du président Zine El Abidine Ben Ali, a indiqué hier la présidence française. “La France prend acte de la transition constitutionnelle annoncée par le Premier ministre Ghannouchi”, indique la présidence dans un communiqué. “La France souhaite l'apaisement et la fin des violences. Seul le dialogue peut apporter une solution démocratique et durable à la crise actuelle”, affirme la présidence française. “La France se tient aux côtés du peuple tunisien dans cette période décisive”, conclut le texte de trois paragraphes. Des rumeurs ont fait état de l'éventuelle arrivée du chef de l'Etat en France. L'Elysée n'a “aucune information” qui “atteste, à ce stade” de la venue de Ben Ali en France, a déclaré la présidence française, alors que l'avion du président tunisien survolait Malte, selon le gouvernement maltais. De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a fait savoir que la France “n'a reçu aucune demande d'accueil” du président tunisien en fuite, Zine El Abidine Ben Ali, et qu'elle examinerait toute éventuelle requête “en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes”. Le président français, Nicolas Sarkozy, et son Premier ministre, François Fillon, se réunissaient dans la soirée pour parler de la situation.