Les travailleurs d'Orascom en charge de la réalisation de la centrale électrique à Terga ont entamé, hier, un mouvement de grève suite à la décision prise par l'administration de la société de ne pas renouveler les contrats de certains ouvriers. Selon les travailleurs, le non-renouvellement pour certains est une forme de représailles déguisées contre eux du fait qu'ils sont pris pour des meneurs de la récente grève de 11 jours, à l'issue de laquelle le personnel a eu gain de cause avec une revalorisation des salaires à la clé. C'est l'ensemble des travailleurs qui a débrayé, et c'est pourquoi ces mêmes travailleurs n'ont pas manqué d'afficher leur solidarité avec leurs collègues licenciés. Saisissant cette occasion, pas moins de 400 travailleurs ont décidé de retirer aussi leur confiance aux membres de la section syndicale et de ne reprendre le travail qu'une fois leurs revendications satisfaites. Face à cette situation, le directeur de l'emploi de la wilaya, accompagné du SG du travail de la wilaya ainsi que des responsables de l'Union territoriale locale et de wilaya de l'UGTA, s'est déplacé sur les lieux pour désamorcer le conflit. Après des pourparlers avec un groupe de travailleurs et les représentants de l'administration d'Orascom, les membres de la section syndicale de l'entreprise ont fini par déposer leur démission. Ce qui a précipité la dissolution de la section et l'installation d'une commission qui se chargera de la préparation des élections. L'administration d'Orascom, quant à elle, s'est engagée à renouveler les contrats d'une cinquantaine de travailleurs. Suite à quoi, le travail a repris dans l'après-midi de la même journée. Rappelons qu'une grève illimitée avait été déclenchée en janvier dernier, quand tous les travailleurs algériens, en plus de leurs revendications socioprofessionnelles, avaient dénoncé la discrimination dont ils étaient victimes. En effet, contrairement à leurs collègues égyptiens qui en ont bénéficié, ils attendaient toujours la régularisation des 25% qui représentent leurs indemnités. D'ailleurs, comme l'ont fait savoir certains d'entres eux, les Egyptiens ont même perçu des sommes de 80 000 à 100 000 DA de rappel. “Ce sont nos collègues égyptiens qui nous ont informés de ces avantages discriminatoires, alors que c'est une revendication ancienne qui date depuis presqu'une année et la direction d'Orascom n'a toujours pas tenu ses promesses. L'ultimatum a donc expiré à la fin de l'année écoulée”, avait expliqué l'un des grévistes.