Dans le cadre de son cycle musical “Guitarrísimo”, l'Insituto Cervantes à Alger, en collaboration avec la Radio algérienne, a organisé, jeudi dernier, à 19h30, un concert avec le guitariste espagnol Nono García, à l'auditorium du Centre culturel Aïssa-Messaoudi, de la radio algérienne. Ce ne sont pas moins de 14 pièces musicales, compositions personnelles et reprises, que le virtuose de la guitare sèche a interprétées. Outre le flamenco, le jazz et le blues avaient droit de cité. Une fusion très sensible, frôlant le spirituel, de ce langage universel sans frontière qu'est la musique. Des partitions ouvrant avec délicatesse les portes de la méditation, apportant repos et apaisement de l'âme et de l'esprit… Dès les premières notes, le doigté et la virtuosité de l'artiste s'imposèrent sans conteste. Le grattement des cordes de la guitare était comme une caresse diffusant une belle mélodie. Né en Andalousie, Nono García a grandi avec le flamenco qui est à la base de sa technique, mais également de ses compositions dans lesquelles se dégagent des influences musicales venues d'ailleurs, telles que le jazz, le blues, la musique orientale ou brésilienne. Guitariste confirmé, il compte à son actif plusieurs tournées internationales, des enregistrements avec les plus importants musiciens d'Espagne et plusieurs prix internationaux. De la légèreté dans l'interprétation, une musique aérienne, avec une subtilité très prononcée, des notes fraîches, Non García a su transporter le public dans son univers hétéroclite. Un univers constitué essentiellement de l'héritage des anciens (Andalousie…). Outre ses compositions, la Ruta de la seda, Guajira y colombiana, Mojama Blues ou Rajamanta, toutes une ode à la beauté et au patrimoine immatériel musical espagnol, l'artiste a rendu également hommage aux grands guitaristes et compositeurs de son pays en interprétant quelques-unes de leurs œuvres : Meditaçao, d'Antonio Carlos Jobim, Recuerdos, de la Alhambra de Francisco Taarrega, Verde, que te quiero verde, de Manzanita, Garcia Lorca ou Carcelero, de Salvador Valverde. Plus d'une heure de temps, la musique espagnole a créé ce sentiment d'évasion, grâce en partie à la qualité d'interprétation de Nono García, qui n'a pas tari de remerciements le public, lui disant “saha” (merci). Un public qui se délectait des airs venus d'outre-Méditerranée.