Le groupe Etran Finatawa en concert à la salle Cosmos (OREF) Venu tout droit du Niger, le groupe Etran Finatawa a fait vibrer, jeudi dernier à 19h, le public algérois sur des rythmes touareg, peulh-wodaabe avec une touche de sons modernes. Organisé par le Centre culturel français d'Alger, ce concert a attiré la foule qui s'est déplacée à la salle Cosmos de Riadh El Feth. Les cinq musiciens de ce groupe jouaient de différents instruments : basse et calebasse, akayewere (une sorte de collier de fer autour de la cheville qui émet des sons générés par la chorégraphie traditionnelle de wodaabe). Etran Finatawa a fait une entrée fracassante sur la scène. Dès la première note qui générait des rythmes blues mélangés avec les sons touaregs, le public se déchaîna. Le chanteur a réussi à envoûter les spectateurs grâce à sa voix si pure, si belle, rappelant le chant des sirènes. La fusion de ces deux cultures - différentes dans le chant et la danse - a engendré une harmonie musicale mettant en valeur les richesses de la culture nomade qui a transporté les jeunes présents dans les vastes contrées du Sahara. En fait, Etran Finatawa, n'a pas fait que chanter, il a présenté un véritable show : danses, musique et tenues traditionnelles touareg et wodaabe, (des tuniques brodées de fil de couleur, la tête enturbannée avec des plumes d'autruche) ; et pour bien représenter leur tribu, les Wodaabe étaient maquillés avec du blanc et du noir. À la fin du show, l'assistance était en transes, ne s'arrêtant pas de danser. Hana Menasria Le guitariste espagnol Chapi Pineda à l'auditorium de la Radio algérienne Le virtuose ibérique, originaire de Cordoue (Andalousie) a gratifié le public présent d'un concert de guitare assez exceptionnel jeudi dernier à 19h30. Exceptionnel par le style. Un style très personnel dans lequel se côtoient différentes sonorités. Des sonorités qui sont le résultat d'une influence musicale variée, flirtant avec le jazz, le rock ou le flamenco. Pour son concert algérois, organisé par l'Institut Cervantès d'Alger en collaboration avec la Radio algérienne, l'artiste Chapi Pineda a interprété un programme flamenco, mais très varié, mettant ainsi en évidence sa maturité musicale et surtout sa virtuosité d'interprétation. Une guitare à la main, il grattait les cordes de son instrument avec une dextérité plus qu'avérée. Les morceaux se suivaient, mais les notes ne se ressemblaient pas. Son parcours musical, riche et varié en qualité de concertiste, l'a conduit à effectuer des tournées en Espagne et un peu partout dans le monde. C'est dans un silence quasi religieux que le public savourait, voire se délectait de cette musique. Il était transporté par la beauté et la pureté des notes qui rappelait l'ancienne Espagne. Même la fusion des genres n'a aucunement altéré la qualité de cette musique. Au contraire, elle la mettait plus en valeur.