Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M. Mohamed Raouraoua, a indiqué, hier à Khartoum, qu'il va rester à la tête de la FAF jusqu'à la fin de son mandat qui expire dans deux ans . “Je vais finir mon mandat de quatre ans à la tête de la Fédération algérienne de football. On a entrepris de grands chantiers, il faut les terminer. Il est certain, aujourd'hui, que je ne peux pas laisser tomber mon pays au bénéfice d'autres choses”, a déclaré à l'APS, Mohamed Raouraoua, en marge d'une conférence de presse conjointe de MM. Joseph Blatter et Issa Hayatou à l'hôtel Bordj Al-Fateh. Le premier responsable de l'instance fédérale a été largement élu le 23 février au comité exécutif de la Fédération internationale de football en obtenant 39 voix. “On a entamé de grands chantiers, notamment le lancement du professionnalisme en Algérie, qu'il faut achever ou, au moins, le laisser en route, ainsi que la construction d'infrastructures, pour lesquelles le gouvernement a mobilisé tous les moyens. Il faut absolument qu'on applique les décisions du gouvernement. Je dois honorer également la confiance qui m'a été donnée pour terminer mon mandat. Les gens m'ont élu pour quatre ans et on ne peut pas comprendre que je puisse partir avant”, a-t-il expliqué. En outre, Raouraoua compte bien se décharger de certains postes de responsabilité au niveau des instances de football. “Je ne pense pas me représenter pour un nouveau mandat à l'Unaf l'année prochaine. À l'Unaf, on est bien structuré, ce n'est pas un problème. Pour l'Union arabe de football, peut-être que je vais décrocher de la compétition, il y a un excellent jeune vice-président, mais ce n'est pas évident, c'est une décision du comité exécutif de l'UAFA”, a indiqué Mohamed Raouraoua. D'autre part, le patron de la FAF ne compte pas briguer un second mandat à la présidence de la fédération. “La loi ne permet pas un second mandat à la tête de la FAF. Maintenant, je ne peux pas me présenter pour un nouveau mandat. J'achèverai inch'Allah mon mandat actuel”, a-t-il précisé aux envoyés spéciaux de la presse algérienne à Khartoum. Pour le président de la Fédération algérienne de football, il est temps de préparer des jeunes compétents pour conduire la FAF à l'avenir. “Je suis prêt à aider toute personne compétente et capable de bien mener les affaires de la fédération. Je ne tiens pas à cette responsabilité. Je le fais au détriment surtout de ma famille et de ma santé”, a-t-il affirmé. Il n'a pas exclu l'organisation par l'Algérie du championnat d'Afrique des nations des moins de 20 ans (CAN-2011), en cas d'un désistement de dernière minute de la Libye, confrontée à une grave crise sécuritaire. “On peut permuter avec les Libyens pour les aider. C'est envisageable, il n'y a pas de soucis. S'il y a un accord de nos frères libyens, on peut leur laisser l'édition 2013, prévue en Algérie, et abriter celle de cette année. Pour le moment, on n'a pas de contacts avec eux, il est difficile des les joindre. On n'a pas réussi à avoir le président de la Fédération libyenne de football.” Le Championnat d'Afrique des nations des moins de 20 ans, CAN-2011, est prévu du 16 mars au 1er avril en Libye, rappelle-t-on. Le président de la Confédération africaine de football (CAF) M. Issa Hayatou, avait indiqué, lors d'une conférence de presse organisée hier à Khartoum, que son comité exécutif se réunira la semaine prochaine pour prendre une décision finale sur ce sujet. “La FAF est autonome sur le plan financier” M. Mohamed Raouraoua a affirmé qu'il existe un vrai partenariat avec les pouvoirs publics, tout en assurant que son instance fédérale est autonome sur le plan financier. “Ce qui est bien dans notre pays, c'est qu'il n'y a pas d'ingérence de l'Etat dans les affaires de football. Aujourd'hui, la FAF est autonome. C'est l'occasion pour réaffirmer que je n'ai aucun problème avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Djiar, qui est un ami de longue date. Il y a un vrai partenariat avec l'Etat”, a déclaré M. Raouraoua. “C'est avec le ministre de la Jeunesse et des Sports qu'on a travaillé sur le dossier des réformes pour obtenir ce que nous avons. Il n'y a aucun pays en Afrique qui a fait ce que nous avons réalisé en peu de temps pour le développement du professionnalisme. L'Algérie est citée comme un exemple sur le dossier du professionnalisme”, a-t-il expliqué. D'autre part, le premier responsable de la FAF s'est réjoui de la bonne santé de son instance, considérée comme la “plus riche” en Afrique. “Il y a quelque chose que tout le monde oublie, c'est que la FAF est autonome sur le plan financier. On peut se passer dans notre fonctionnement de l'argent de l'Etat qui doit financer les sélections nationales. Notre fédération est considérée comme la plus riche d'Afrique. Ce n'est pas rien. Avec cet argent, nous voulons développer le football algérien. Si demain, on nous demande d'organiser une compétition africaine, on le fera rapidement avec notre argent et celui du marketing, sponsoring et droit TV”, a-t-il ajouté. Il sera invité à la prochaine réunion de la FIFA Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) a été invité à participer à la prochaine réunion du comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA) prévue les 2 et 3 mars prochain. “Le secrétaire général de la Fédération internationale vient de faire une exception aux règles régissant le fonctionnement de cette institution, en m'invitant à la réunion du comité exécutif de la FIFA du 2 mars, alors qu'en principe, je ne serai installé qu'au prochain congrès de la FIFA”, a révélé, hier, le patron de la FAF, précisant que l'ordre du jour sera chargé avec, notamment, la répartition des places par continent pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil, ainsi que l'attribution de plusieurs manifestations.