Un groupe de citoyens de la cité Béni Mouimen nous a fait part de l'inquiétude générale qui hante la population de cette agglomération de près de 16 000 habitants, située sur les hauteurs d'El Affroun, quant à l'insécurité qui sévit dans cette zone dépourvue d'antenne de gendarmerie et de commissariat de police et qui ne dispose plus, depuis près d'un mois, de garde communale. C'est ainsi que, dans la journée qui a suivi la découverte macabre, la semaine passée, du corps du boucher poignardé, dans la nuit, dans son magasin situé en plein centre de la cité Béni Mouimen, une foule en colère s'est massée devant le siège de la daïra, puis de la mairie pour exiger une antenne sécuritaire. Le chef de daïra comme le maire, conscients du problème qui n'avait pu se résoudre, jusque-là faute d'assiette de terrain, leur promettront une solution à envisager avec le premier responsable de la wilaya qui recevra, du reste, le lendemain, des représentants de la cité. Dans cette zone dont la population représente environ le tiers de celle d'El Affroun, son chef-lieu de commune, et qui a accueilli, dans les années 90, un flux migratoire hétéroclite est, pour les paisibles autochtones, infiltrées d'inconnus. Les agressions physiques comme les vols y sont devenus fréquents. Il y a quelques jours, c'est un ressortissant chinois, employé du bâtiment au pôle universitaire (s'étalant sur la partie sud de Béni Mouimen), qui a été agressé, délesté de son téléphone portable et de la somme d'argent qu'il avait sur lui. Le crime crapuleux qui vient d'être commis marque la nécessité impérieuse et urgente de sécuriser les lieux plus que jamais exposés au danger avec l'accroissement de la population attendue (elle devrait vite quadrupler) en raison des effectifs à venir de l'université ainsi que d'autres structures importantes (telle l'Ecole supérieure d'administration) devant y voir le jour.