Mostaganem : Les habitants de Khadra bloquent la RN11 Pour la seconde fois, des centaines d'habitants de la commune de Khadra, à quelque 80 kilomètres au nord-est de Mostaganem, ont bloqué la circulation sur RN11, traversant l'agglomération du chef-lieu, durant l'après-midi de samedi. Par ce soulèvement, les manifestants entendent ainsi exiger le départ du président de leur APC, tout en revendiquant leur droit au logement social et à des postes d'emploi pour les jeunes. Nombre d'entre eux estiment qu'ils demeurent en proie à l'oisiveté et au chômage, car ils sont totalement ignorés et marginalisés par leurs représentants élus locaux. “Nous ne céderons pas tant que le wali ne vient pas s'enquérir in situ de notre sort !”, entendait-on parmi la foule constituée essentiellement de jeunes. Jusqu'en début de soirée, la tension était aussi vive et la route n'était pas encore libérée. À travers les monts du Dahra, les manifestations semblent se propager par effet domino. Après la population de Tazgaït qui, en fin de compte, peut se targuer d'avoir eu gain de cause, puisque le président de la commune a été, tel que revendiqué, limogé au terme d'une dizaine de jours de siège de l'APC, c'était au tour des jeunes de Sidi Lakhdar de revendiquer leur droit au logement social et à l'emploi, en sus du départ du P/APC. M. O. T. Sidi Bel-Abbès : “Il faut mettre fin à ces projets de complaisance” “Notre visite s'inscrit dans le cadre d'une mission de sensibilisation des collectivités locales sur les pratiques de la bonne gouvernance, sur les aspects d'écoute, de proximité et, également, de maîtrise de la connaissance au niveau social ainsi que de projection sur l'avenir”, a indiqué, mercredi dernier à Sidi Bel Abbès, Abdelkader Khelil, cadre centrale au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Présidant une séance de travail, au siège de l'APW, qui a réuni le wali, les responsables de l'exécutif, les chefs de daïra, les élus locaux et les représentants de la société civile, le délégué au Développement a souligné que le développement local “demeure un instrument irremplaçable de l'aménagement du territoire”. Dans ce contexte, il a souligné que l'effort de développement, entamé dans le cadre du quinquennal 2010-2014, devra “renforcer l'égalité des chances entre les citoyens des villes et ceux des campagnes par un développement durable et l'amélioration du cadre de vie des citoyens”, note-t-il. Et d'ajouter : “La bonne gouvernance repose sur les priorités qui sont l'emploi et le logement.” A. Khelil a également insisté sur l'engagement des autorités locales en écoutant les préoccupations majeures des citoyens pour les impliquer dans les programmes de développement. Evoquant les caractéristiques de la wilaya, notamment sa vocation industrielle et agro-pastorale en premier lieu, le ministre délégué au Développement local a mis en exergue les potentialités existantes au niveau de la steppe du sud de la wilaya qui peuvent être mises en valeur par des actions concomitantes et de grands projets pour sédentariser les populations de cette région des Hauts-Plateaux et inciter celles des villes à opter pour la campagne. D'autre part, le conseiller au développement local a sévèrement critiqué les marchés de complaisance. “Il est temps de mettre fin à ces trottoirs qu'on fait, qu'on défait et qu'on refait”, a-t-il lancé, avant d'inviter élus et commis de l'Etat à rompre avec la langue de bois. Lors des débats, les P/APC ont insisté sur l'urgence de la promulgation du nouveau code de l'APC, plus d'attributions aux élus locaux afin de leur permettre de résoudre les problèmes qui leur sont soumis par les citoyens, notamment en matière d'emploi et de logement. A. BOUSMAHA