Lors de la journée d'information qui s'est déroulée, jeudi, à Oran autour de “l'apport de l'assurance aux exportations”, la Cagex a présenté à des exportateurs de la région d'Oran deux de ses nouveaux produits devant être mis en place au courant de l'année 2011, à savoir “l'assurance crédit documentaire” et “l'assurance investissement”. La Cagex a justifié l'importance de l'assurance crédit documentaire par le fait que les lettres de crédit n'ont plus la garantie souhaitée. L'intervenant a expliqué les risques pour la banque liés à l'instabilité politique dans certains pays, la faillite qui peut survenir comme récemment dans des pays de l'UE ou encore les catastrophes naturelles qui constituent donc une inconnue pour la banque émettrice. L'assurance crédit investissement, pour les mêmes raisons, permet aux investisseurs nationaux ou étrangers de bénéficier d'un accompagnement pour garantir leurs investissements en Algérie ou à l'étranger. La Cagex, qui garantit pour les exportateurs leurs risques liés aux opérations de commerce international, la prise en charge de leurs pertes éventuelles, est passée de quelque millions d'engagement à partir de l'année 2006, à plus de 40 milliards de dollars en 2010. Cette journée d'information organisée conjointement avec la CCIO a permis au vice-président de l'Association nationale des exportateurs (Anexal) de dresser un état des lieux de l'économie algérienne qui “depuis 20 ans voit son niveau des exportations, hors hydrocarbures, plafonner autour de 3%”. évoquant cette fragilité économique, Ali Bey Nasri affirmera que les exportations hors hydrocarbures ne représentaient que 1,6 milliard de dollars et, plus grave, 70% de ces exportations sont réalisés par 10 grandes entreprises. Parmi ces dernières et si l'on retient le fait que Fertial exporte dans ce cadre des produits dérivés des hydrocarbures, c'est le groupe Cevital qui arrive en tête des exportateurs grâce à l'exportation de 400 000 tonnes de sucre ayant rapporté quelque 235 millions de dollars, selon l'intervenant. Une situation que le vice-président d'Anexal attribuera à l'absence de vision politique claire pour favoriser les exportations hors hydrocarbures, allant jusqu'à dresser un véritable réquisitoire contre les pouvoirs publics, et ce, à travers de multiples exemples qu'il évoquera comme autant de preuves des dysfonctionnements et autres bureaucraties tatillons. Ainsi, l'orateur estime que les dispositifs d'appui à l'exportation n'ont pas été mis en œuvre dans plusieurs de ses aspects comme la mise à niveau des entreprises exportatrices, la prospection des marchés, la formation pour réaliser des études de marché, les études macroéconomiques, le conseil national consultatif des promotions à l'exportation qui depuis 2004 n'a toujours pas été mis en œuvre et de finir par lancer : “Nous attendons une volonté politique très forte de la part des autorités”. Djamila L.