Joseph Blatter, président sortant, et Mohammed Bin Hammam, président de la Confédération asiatique, sont les deux seuls candidats en lice pour l'élection à la présidence de la Fifa qui aura lieu le 1er juin à Zurich, a officialisé lundi la Fédération internationale de football. M. Blatter avait annoncé le 22 mars qu'il briguerait son dernier mandat à la tête de l'instance le 1er juin. M. Blatter avait défendu ce jour-là le football comme “une sorte d'école de la vie” qui doit “jouer un rôle important dans l'éducation de la jeunesse et qui doit être soutenu par les gouvernements, dans les aspects éducation et santé”. Mais le président de la Fifa était également revenu sur les problèmes rencontrés par le monde du ballon rond : “Le foot est aussi gangrené par tous les petits diables du monde, c'est un jeu, et dans un jeu, on essaie toujours un peu de tricher.” “C'est pourquoi avec l'UEFA nous avons commencé, pour le bien du jeu dans le monde, des programmes pour la protection des jeunes, pour maintenir l'identité des clubs et donner de la force pour les équipes nationales, pour une représentation vivante et ô combien émotive des nations”, avait-il poursuivi. M. Blatter, âgé de 75 ans, a été élu pour la première fois à la tête de la Fifa en 1998 et postule donc à un quatrième et dernier mandat. Son adversaire, le Qatariote Mohammed Bin Hammam, se montre déjà très offensif dans la presse. “Il n'y a pas de vision pour la Fifa, il n'y a rien, Blatter est usé. Prenons l'exemple de la technologie sur la ligne de but, il n'y a pas de nouvelle approche venant de la Fifa. Je ne vois plus de créativité chez Blatter”, a-t-il ainsi déclaré au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung paru samedi. “Le football s'est développé d'une telle façon qu'aucun président ne peut encore apporter quelque chose de nouveau après huit années en poste. Pour le bien du football, personne ne doit rester 15 ou 20 ans à la tête de la Fifa”, a ajouté le président de la Confédération asiatique (AFC), âgé de 61 ans, qui a promis, s'il est élu, de ne faire que deux mandats. Un journaliste américain, Grant Wahl, dont le cheval de bataille était la lutte contre la corruption, avait aussi nourri le projet d'une candidature, mais n'a pas réussi à obtenir le parrainage nécessaire au dépôt d'un dossier en vue de l'élection.