Il a fallu attendre l'intervention du wali de Sétif pour voir enfin la situation se débloquer sur le plan financier. Devant la situation de blocage dans laquelle se sont engouffrées les équipes de Ligue 1 et Ligue 2, depuis la mise en place de certains mécanismes entrant dans le cadre du professionnalisme instauré en début de cet exercice, plus particulièrement celui relatif à la fin des aides des pouvoirs publics en direction des clubs, il a fallu attendre l'intervention ou le retour de l'Etat pour voir les choses se calmer un petit peu et trouver même temporairement une solution de rechange, en attendant des jours meilleurs. C'est le cas de le dire pour l'Entente de Sétif, un club qui aura vécu durant plusieurs semaines une véritable crise qui a failli tout emporter avec elle en raison de cette décision des pouvoirs publics qui ont demandé aux autorités locales de ne plus aider financièrement les clubs du moment que ces derniers se sont transformés en sociétés commerciales. Cette loi n'a fait que compliquer un peu plus la situation pour le club fanion d'Aïn El-Fouara, d'autant plus que celle-ci est intervenue au moment où la direction du club ententiste avait proposé aux autorités locales un projet d'investissement dans la perspective d'en faire une source de financement. Un blocage qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, et qui aura duré de nombreuses semaines durant lesquelles le doute s'est installé quant à l'avenir d'une équipe qui a été dans un passé récent un digne ambassadeur du football algérien sur les deux scènes continentale et arabe. Ce n'est finalement qu'après que le wali de Sétif a pris en main personnellement ce dossier pour débloquer un tant soit peu la situation et arriver à une solution qui arrange tout le monde. Mieux encore, peu de temps après, le premier responsable de la wilaya ainsi que le maire de Sétif décident, en marge d'une réception, l'octroi d'une subvention de l'ordre de 5 milliards 200 millions de centimes, suivie par une autre, cette fois celle des entrepreneurs de la région des Hauts-Plateaux, de l'ordre de deux milliards. “Ce n'est pas pour vous jeter des fleurs, mais votre aide et soutien financiers nous ont été d'un grand apport”, avait dit Abdelhakim Serrar, président du conseil d'administration de la SSPA/ESS, à l'adresse des responsables locaux, comme pour témoigner sa gratitude envers le coup de pouce donné en matière de finances à son équipe, au moment où cette dernière trouvait toutes les peines du monde à gérer le minimum. Il faut dire que cette aide a été une véritable bouffée d'oxygène tombée à pic dans les caisses de la formation dirigée désormais par Hassène Hamar, d'autant plus qu'il y avait des dépenses relatives aux engagements avec les joueurs, staff technique et administratif, entraîneurs des jeunes catégories et autre paiement des déplacements à l'intérieur et à l'extérieur du pays, du moment que le club entraîné par l'Italien Giovanni Dellacasa est engagé en la Ligue des champions d'Afrique. Cela dit, tout le monde est unanime à dire, à Sétif comme ailleurs, qu'en attendant que le projet du professionnalisme soit une réalité sur le terrain et fonctionnel, les subventions émanant des différentes institutions de l'Etat restent l'unique solution pour les clubs des deux Ligues, et ce quel que soit leur rang en matière de financement. Notons que quelques jours après avoir octroyé au club sétifien une subvention, le wali de Sétif a fait de même pour l'autre équipe de la capitale des Hauts-Plateaux et pensionnaire de la Ligue 1, en l'occurrence le MC El-Eulma, en débloquant une aide de l'ordre de deux milliards de centimes, principalement dépensés dans le règlement de la situation des joueurs. F. R.