Les présidents des clubs des Ligues 1 et 2 se réuniront ce mercredi pour faire le point sur le processus de mise en place du professionnalisme. Cette réunion qui est exclusivement destinée aux présidents, se penchera sur l'application des dispositions du cahier des charges instaurant le professionnalisme en Algérie. Les clubs des Ligues 1 et 2 se sont montrés «inquiets» dans la mesure où rien de concret n'est entrepris depuis le début de cette saison. Ces clubs demandent l'application des dispositions contenues dans la loi de finances complémentaire 2010. Ils ont ainsi relevé que les aides promises par l'Etat pour la prise en charge des équipes de jeunes catégorie tardent à venir, de même que les aides concernant l'attribution d'assiette pour la construction des centres de formation. Ces présidents ont relevé que sur les 48 wilayas, 8 walis ont mis à la disposition des clubs relevant de leurs compétences territoriales des terrains. Ces présidents s'étonnent ainsi que l'écrasante majorité des walis n'aient pas appliqué une instruction du président de la République. Ils exigent que les aides financières promises dans le cadre du professionnalisme soient débloquées. Or, au ministère de la Jeunesse et des Sports, on relève que la plupart des clubs n'ont pas finalisé la mise en place de leurs sociétés sportives par actions (SSPA). Le capital de ces sociétés n'a pas été ouvert aux investisseurs et ces mêmes clubs ne disposent que d'une licence provisoire de «club professionnel», ce qui explique les retards pris dans le déblocage des subventions promises par l'Etat. Ce dernier ne donnera plus de l'argent qui servira pour le recrutement des joueurs. Aussi, les présidents des clubs demandent à ce que les dettes antérieures soient effacées ou épongées par les nouveaux preneurs (actionnaires). Ces dettes avaient été contractées au temps où les clubs avaient le statut d'amateur alors que les dispositions de l'instauration du professionnalisme n'imposent pas aux nouveaux actionnaires ou repreneurs de prendre en charge le passif. Les clubs doivent se professionnaliser avec de nouveaux présidents qui ont un sens de manageriat et pas avec des dirigeants n'ayant connu que l'amateurisme, pour reprendre le constat d'un cadre du MJS. C'est dire que l'instauration du professionnalisme se heurte à des mentalités dépassées par la précipitation des événements.