L'Algérie comptait 36,3 millions d'habitants au 31 décembre 2010, dont 50,6% de sexe masculin et 49,4% de sexe féminin, selon des données fournies hier à l'APS par l'Office national des statistiques (ONS). Le 31 décembre 2011, la population devrait être supérieure de quelque 800 000 âmes pour atteindre 37,1 millions d'habitants. Le bilan démographique, issu de l'exploitation des bordereaux numériques de l'état civil, fait ressortir, en 2010, l'enregistrement de 888 000 naissances vivantes, 157 000 décès et 345 000 mariages. Au 1er juillet 2010, la population résidente totale était estimée à 36 millions d'habitants faisant que l'accroissement naturel vient de franchir le seuil des 2%, soit + 731 000 personnes en 2010 contre + 690 000 en 2009. Selon l'ONS, la structure de la population par âge et par sexe est marquée par une légère baisse du pourcentage des moins de 15 ans qui passe de 28,2% en 2009 à 27,8% en 2010. Néanmoins, la part de la population âgée de moins de 5 ans continue d'augmenter, passant de 10% à 10,7% durant la même période, alors que la population en âge d'accomplir une activité économique (15 à 59 ans) se stabilise autour de 64,5%. Par ailleurs, il est observé que la part des personnes du 3e âge (60 ans et plus) a connu une légère augmentation par rapport à celle relevée en 2009, passant de 7,4% à 7,7%, soit un effectif de 2 785 000 personnes. Enfin, la population féminine en âge de procréer (15-49 ans) est estimée à 10,2 millions de femmes. L'année 2010 était marquée essentiellement par une augmentation importante du nombre de naissances, une légère diminution du volume global des décès et une progression modérée des mariages, relève l'ONS. L'Algérie a enregistré durant la même année, 887 810 naissances vivantes réparties en 454 037 de sexe masculin et 433 773 de sexe féminin, soit un rapport de 105 garçons pour 100 filles, a précisé la même source. Comparativement à 2009, le nombre de naissances vivantes a connu une augmentation de près de 39 000 âmes, ce qui représente un accroissement relatif de 4,6% ainsi. Le taux brut de natalité passant de 24,07 pour 1 000 en 2009, à 24,68 pour 1 000 en 2010. L'année 2010 a été marquée par ailleurs par une diminution de 2 000 décès par rapport à 2009, ce qui se traduit par un recul du taux brut de mortalité qui passe de 4,51 pour 1 000 à 4,37 pour 1 000. Le taux de mortalité infantile poursuit le même rythme de diminution observé ces dernières années et passe de 24,8 pour 1 000, en 2009, à 23,7 pour 1 000 en 2010, soit un gain d'un point environ. La diminution de la mortalité infantile et celle de la mortalité générale affectent le niveau de l'espérance de vie qui passe de 75,5 ans en 2009 à 76,3 ans en 2010, soit un gain de 9 mois. Concernant la nuptialité, l'ONS signale que l'effectif des mariages s'est accru de 1% entre 2009 et 2010 contre 3% entre 2008 et 2009. Pour l'ONS, cette augmentation “limitée” inaugure probablement une nouvelle phase caractérisée par une stagnation du volume des mariages. Le taux brut de nuptialité a, quant à lui, subi une baisse et passe de 9,68 pour 1 000, en 2009, à 9,58 pour 1 000, en 2010, selon l'ONS.