L'appel lancé par les sections syndicales des établissements spécialisés, relevant du ministère de la Solidarité nationale pour un sit-in devant la tutelle, a eu un large écho. Des centaines de travailleurs des corps spécifiques de plusieurs écoles et centres spécialisés ont pris d'assaut dès les premières heures de la matinée le siège du département de Saïd Barkat. Evidemment, un dispositif sécuritaire a été mis en place avant l'arrivée des contestataires, ce qui les a contraints à tenir leur sit-in face au ministère. N'ayant d'autres choix, les responsables du département de la Solidarité nationale ont invité leurs hôtes à une réunion de travail avec trois représentants. Chose que les responsables des différentes sections syndicales ont refusé en exigeant la présence de tous les présidents des 11 sections affiliées à l'UGTA, ayant initié cette action. Ce que le ministère finira par accepter. Une réunion a donc eu lieu et un PV a été signé entre le chef de cabinet et les sections syndicales. Les syndicalistes ont exposé leurs doléances à savoir l'implication du partenaire social, l'élaboration du régime indemnitaire, l'amendement du statut particulier du secteur et la régularisation des contractuels. Les débats entre les deux parties leur ont permis de se mettre d'accord sur certains points. Selon le PV signé hier, “le texte relatif au régime indemnitaire sera envoyé aujourd'hui (hier, ndlr) pour que les travailleurs puissent bénéficier de l'effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008”. Pour ce qui est de l'amendement du statut particulier, “une correspondance dans ce sens a été adressée au Premier ministre et nous y travaillerons dès la réception de sa réponse”. Une autre correspondance a été envoyée aux directeurs de l'action sociale à travers toutes les wilayas pour “faciliter la mise en place des sections syndicales au niveau des centres spécialisés”. Mais il semblerait que les syndicalistes ne soient pas très convaincus du contenu du PV et comptent se réunir à la Centrale syndicale pour décider de la suite à donner à leur mouvement, notamment la grève de deux jours prévue à partir d'aujourd'hui.